Le 21 mars 2021 les Philippins révèlent avoir découvert, le 7 mars, la présence de 220 bateaux de pêche chinois sur le haut-fond Whitsun, dans les Spratleys, en violation complète du droit de la mer relatif aux activités étrangères dans la zone économique exclusive (ZEE) d’un autre État, en l’occurrence celle des Philippines. Or il s’avère que les contrevenants appartiennent aux milices maritimes chinoises et que, selon les indices recueillis et l’histoire d’un passé récent, elles amorcent une annexion prochaine du récif. Le mode opératoire qui se dessine apparaît en effet pouvoir se calquer sur celui qui a été mis en œuvre par les Chinois à partir de 1995 pour s’emparer du haut-fond Mischief, puis le transformer complètement en île artificielle et en plateforme militarisée à partir de 2016.
zone économique exclusive
Chine – mers de Chine : Entrée en vigueur de la loi chinoise sur l’exercice du droit de l’État en mer : perspective de crises majeures
Le 22 janvier 2021, le Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire chinoise a promulgué la nouvelle « loi de la république populaire de Chine sur la police maritime ». Elle permettra aux garde-côtes chinois d’exercer le droit de l’État en mer sur toutes les zones maritimes revendiquées par Pékin au-delà de ses droits légitimes en mer de Chine de l’Est et du Sud ainsi que dans le détroit de Taïwan, et ainsi de mener des opérations de police dans plusieurs secteurs des zones économiques exclusives de ses voisins et en haute mer. En s’arrogeant un tel droit la Chine renforcera ses prétentions sur des espaces marins internationaux. Si les pays d’Asie du Sud-Est et les pays dont les marines fréquentent ces mers ne se liguent pas pour exiger immédiatement l’abolition ou la rectification d’une telle loi, son application, effective depuis le 1er février, conduira fatalement à des passes d’armes violentes entre garde-côtes chinois et forces navales sud-est asiatiques ainsi que celles des États-Unis et de leurs alliés.
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On the 22nd of January 2021 the Standing committee of Chinese People’s National Congress adopted the new “law of the People’s Republic of China on the maritime police”. That law shall allow the Chinese coast guards to enforce the maritime law all over the maritime areas that Peking is claiming beyond its legitimate rights in the East and South China seas as well as in the Taiwan strait, and thus to conduct maritime police operations over different parts of the exclusive economic zones of the other coastal States of the two seas, and over the remaining part of high sea in between in the South China sea. By availing itself with such prerogatives China will strengthen its claims over international maritime areas. If the South-East Asian Nations and the countries whose merchant ships and navies are accustomed to cross those seas or exercise there do not immediately demand the abolition or the modification of that law, it shall inevitably lead to violent clashes of arms between Chinese coast guards and the South East Asian countries’ naval forces and those of the United States and its allies.
Chine – Mers de Chine : Loi chinoise en gestation sur l’exercice du droit de l’État en mer : perspective de crises majeures
Le 5 novembre 2020 l’Assemblée nationale populaire chinoise a publié l’ébauche d’une future « loi de la république populaire de Chine sur la police maritime ». Elle permettra aux garde-côtes chinois d’exercer le droit de l’État en mer sur toutes les zones maritimes revendiquées par Pékin au-delà de ses droits légitimes en mer de Chine de l’Est et du Sud ainsi que dans le détroit de Taïwan, et ainsi de mener des opérations de police dans plusieurs secteurs des zones économiques exclusives de ses voisins et en haute mer. En s’arrogeant un tel droit la Chine renforcera ses prétentions sur des espaces marins internationaux. Si les pays d’Asie du Sud-Est et les pays dont les marines fréquentent ces mers n’exigent pas immédiatement l’abolition ou la rectification de ce projet, l’application de la nouvelle loi, une fois adoptée, conduira fatalement à des passes d’armes violentes entre garde-côtes chinois et forces navales sud-est asiatiques ainsi que celles des États-Unis et de leurs alliés.
On the 5th of November 2020 the Chinese People’s National Congress published the draft of a future “law of the People’s Republic of China on the maritime police”. That law shall allow the Chinese coast guards to enforce the maritime law all over the maritime areas that Peking is claiming beyond its legitimate rights in the East and South China seas as well as in the Taiwan strait, and thus to conduct maritime police operations over different parts of the exclusive economic zones of the other coastal States of the two seas and over the remaining part of high sea in the South China sea. By availing itself with such prerogatives China will strengthen its claims over international maritime areas. If the South-East Asian Nations and the countries whose merchant ships and navies are accustomed to cross those seas or exercise there do not immediately demand the abolition or the modification of that project, that law once adopted shall inevitably lead to violent clashes of arms between Chinese coast guards and the South East Asian countries’ naval forces and those of the United States and its allies.
Mer de Chine du Sud – Chine – Philippines : Manille lève son moratoire sur l’exploitation des hydrocarbures dans sa zone économique exclusive
Le 15 octobre 2020, les Philippines ont pris la décision, annoncée comme ayant été prise unilatéralement, de lever les moratoires que les gouvernements successifs Aquino III et Duterte ont imposé, au motif de « force majeure », sur les activités d’exploration – exploitation des hydrocarbures sur cinq lots (blocks) en leur zone économique exclusive (ZEE). Apparemment, si d’un côté la décision a été prise parce que les besoins philippins en énergie deviennent cruciaux, de l’autre côté il s’agit d’abord de favoriser une possibilité de coopération avec la Chine sur les lots que conteste Pékin à Manille en raison de ses prétentions territoriales maritimes en mer de Chine du Sud.
Chine – États-Unis – Mer de Chine du Sud et riverains : En attendant Biden
Depuis juin 2020, la tension monte fortement en mer de Chine du Sud, au point de faire craindre le déclenchement d’un conflit entre Chinois et Américains, les premiers ne supportant pas que soient remises en cause leurs prétentions sur cette mer, les seconds luttant pour contraindre les premiers à y respecter le principe de la liberté de la navigation. Cette tension se traduit par un foisonnement d’activités navales et aériennes des deux côtés. Le 13 juillet, les États-Unis aggravent la tension en prenant la défense des pays riverains de la mer dans la défense de leurs droits souverains légitimes contre la Chine qui les bafoue. La situation n’est cependant pas susceptible de dégénérer tant que les élections présidentielles américaines n’ont pas eu lieu.
Since June 2020 the level of tension is severely arising in the South China Sea, to the extent that it is feared a conflict may burst between Chinese and Americans, the first ones opposing their claims over the South China Sea be questioned, the second ones striving in order to constrain the first ones to respect the right of freedom of navigation there. Such a tension develops through numerous air and naval activities from both sides. On the 13th of July that tension started worsening when the United States deliberately declared their support to the coastal States for the defense of their legitimate sovereign rights against China which trample them. Such a situation however is not supposed to degenerate as long as the US presidential elections have not been held.
Pacifique : Partie de poker en Micronésie
Très courtisés l’année dernière par Pékin et Washington, les États fédérés de Micronésie, de par leur position géographique, représentent un enjeu considérable pour les deux grandes puissances riveraines du Pacifique. Chuuk, l’un des États membres de cette fédération, de par ses velléités d’indépendance pourrait-il être le maillon faible susceptible de faire basculer une mare nostrum américaine dans le camp chinois ? À moins que ce ne soit les États fédérés de Micronésie ?
Registre des activités américaines navales de présence opérationnelle et aériennes en mer de Chine du Sud
Activités navales :
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- Depuis le début de l’année 2020, cinq opérations successives pour la liberté de la navigation (freedom of navigation operation / FONOP) :
Chine – Extrême-Orient maritime : Comment la Chine met à profit la crise du coronavirus
Saisissant la fenêtre d’opportunité qu’offre la sidération provoquée par la crise du coronavirus dans le monde, la Chine profite de cet avantage pour accentuer ses activités destinées à renforcer sa domination en mers de Chine de l’Est, du Sud et dans toute la périphérie maritime de Taïwan. Mais c’est sans compter la capacité de résilience américaine.
Taking advantage of the opportunity of the amazement caused by the coronavirus crisis in the World, China increases its activities in order to reinforce its domination in the East and South China seas and all around Taïwan. But that was without taking into account the US capacity of resilience.
Dommages de guerre : la Chine doit réparation
Par le général (2s) Daniel Schaeffer, membre du groupe de réflexion Asie21
24 avril 2020
(Reproduction intégrale par tout média intéressé,
autorisée avec prière de mentionner la source)
Autant il apparaît inconcevable d’accuser la Chine d’avoir sciemment déclenché la guerre biologique toujours en cours, autant est-il, au contraire, tout à fait concevable qu’elle l’ait provoquée accidentellement, en laissant échapper le virus du laboratoire P4 de Wuhan. Ce que nie farouchement le professeur Yuan Zhiming, directeur des lieux. Mais, aussi respectable que soit ce scientifique, aussi sincères que puissent paraître ses déclarations, la propagande chinoise a tant de fois depuis le début de la crise essayé de faire porter le chapeau à d’autres Etats, dont les Etats-Unis, voire l’Italie, tant de fois menti sur le nombre de victimes du pays, tout comme ses autorités scientifiques ont caché le fond de leurs recherches in situ, que l’on ne peut pas empêcher le doute de s’installer.
Mer de Chine du Sud – Malaisie – Chine – Vietnam : Quand la Malaisie outrepasse ses droits
Au nord-ouest des États de Sarawak et de Sabah, la Malaisie exploite deux sites pétroliers et procède à des explorations sismiques sur trois autres, dont deux situés au-delà de sa zone économique exclusive (ZEE). De ce fait, elle outrepasse dans ce secteur ses droits légitimes en même temps qu’elle y néglige l’accord passé en 2009 avec le Vietnam sur cette partie de haute mer. La Chine, de son côté, toujours dans son concept de refus aux autres États riverains de la mer de Chine du Sud d’exploiter pleinement leurs ZEE, se livre à des actions de harcèlement paranaval sur ces cinq sites contre les compagnies pétrolières.
Indonésie – Chine : Tensions autour des Natuna
Les îles Natuna (situées dans la province indonésienne des îles Riau à l’extrême sud de la mer de Chine du Sud) présentent un cas particulier. Pékin ne revendique pas de souveraineté sur ces îlots mais, en revanche, il revendique quasiment tout le secteur nord-est de la zone économique exclusive (ZEE) indonésienne situé au large de la grande île de Natuna. Parce que ce secteur est coupé par le tracé chinois en neuf traits, Pékin y revendique une tradition de pêche, donc des droits. Cette interprétation unilatérale – et abusive – du droit de la mer par les Chinois relance évidemment des craintes profondes dans la région, à l’égard des intentions et de la domination chinoises . À terme, ces incursions chinoises, qui se multiplient depuis 2014, pourraient remettre en cause les bonnes dispositions de l’Asie du Sud-Est à l’égard de leur grand voisin. L’affirmation nationaliste des Indonésiens et l’implication directe du président Jokowi semblent montrer que les Chinois ont franchi une ligne rouge. Pour autant, cela modifiera-t-il les manœuvres chinoises sur cet espace considéré comme relevant de « l’intérêt national chinois » ?
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Chine – Autorité internationale des fonds marins (International Seabed Authority – ISA) : La Chine en position de tête pour l’exploitation des grands fonds océaniques
[Cf. Partie XI de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer / CNUDM]
En juillet 2020, l’une des entreprises chinoises spécialisées sur les grands fonds marins1 pourrait recevoir l’autorisation d’extraire les minéraux des sols sous-marins d’une concession que l’ISA lui a déjà préalablement accordée pour exploration. La Chine serait ainsi le premier pays à recevoir un accord d’exploitation de la part de l’Autorité.
Chine – Vietnam – Philippines – Russie : La Russie agent potentiel de cristallisation de la situation en mer de Chine du Sud
Une série d’événements, sans coordinations vraiment apparentes les uns avec les autres, amènent à penser que, dans la crise de la mer de Chine méridionale, la Russie pourrait être l’agent susceptible de favoriser en arrière scène la cristallisation d’une situation potentiellement détonante.
A series of events, appearing without obvious bounds with each other, may lead to think that, in the present crisis of the South China Sea, Russia may indirectly become the agent who behind the scene could help to partly freeze a potentially explosive situation.
Mer de Chine du Sud : Code de conduite, l’ASEAN continue à préparer la corde chinoise qui pendra ses dix membres 南海宣言:東盟10國要用中國的繩子吊自己
À la suite du 34e sommet de l’ASEAN (23 juin 2019 à Bangkok), les négociations préparatoires à celles qui devraient avoir lieu ultérieurement sur un futur code de conduite des parties en mer de Chine du Sud semblent s’accélérer. Paradoxalement ces travaux se déroulent à un moment où, pendant tout le mois de juillet et tout le mois d’août, la Chine se livre dans les zones économiques exclusives (ZEE) du Vietnam, de la Malaisie et des Philippines à des actes à visée hégémonique.
第34屆東盟外長高峯會於2019年6月23日在曼谷舉行後,有関未來南海各方行為宣言的談判,正緊鑼密鼓的進行。奇怪的乃是:就在這七月與八月之間,中國對越南丶馬來西亜及菲律賓的專屬經濟區,卻採取了霸權的行徑!
Following the 34th ASEAN summit (23rd of June 2019 in Bangkok), the negotiations preparatory to those which should occur later on a future code of conduct (COC) of the parties in the South China Sea seem to accelerate. Paradoxically those works are going on at a time when, during the whole months of July and August China is completing hegemonic acts in Vietnam, Malaysia and Philippines’ exclusive economic zones (EEZ).
Mer de Chine du Sud – Allemagne : Les Allemands hésitent à se mouiller // South China Sea – Germany: Germans are reluctant to get wet
Même si l’Allemagne est consciente des abusives prétentions territoriales maritimes chinoises sur la quasi-totalité de la mer de Chine du Sud et de la menace potentielle que ces prétentions font peser sur la liberté de la navigation, notamment militaire, elle hésite à participer aux opérations navales internationales conduites sur zone pour faire lever une telle menace.
Even if Germany is aware of the excessive Chinese maritime territorial ambitions over almost the whole South China Sea and of the potential threats these ambitions pose on the freedom of navigation, especially military, over there, it wavers to participate to the international naval operations lead all over the area on purpose to get such a threat lifted.
Vanuatu : Le retour de l’Australie

Dans un podcast diffusé en mars dernier par l’Australian Centre for China in the World, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et du Commerce du Vanuatu, Ralph Regenvanu, n’a pas hésité à faire part de ses griefs à l’encontre de la Chine, par ailleurs très présente et active dans son pays.
In a podcast aired last March by the Australian Center for China in the World, Vanuatu Minister of Foreign Affairs, International Cooperation and Trade Ralph Regenvanu did not hesitate to voice his grievances to the against China, which is also very active and active in its country.
Nouvelle-Calédonie : L’ombre de Pékin
Si Pékin n’a pas la main sur la Nouvelle-Calédonie, il est néanmoins certain qu’il garde sur ce territoire un œil grand ouvert, tout en y effectuant quelques percées.
Nouvelle-Calédonie : Une population pluriethnique, une société clivée
La population de la Nouvelle-Calédonie est estimée à 269 000 habitants (ISEE-NC1 2014).
Nouvelle-Calédonie : Un territoire politiquement autonome mais pas encore viable économiquement
La Nouvelle-Calédonie est une collectivité française d’outre-mer sui generis régie par le titre XIII de la Constitution (art. 76 et 77). Elle figure toujours sur la liste, adoptée par l’ONU en 1946, des territoires non autonomes considérés, par elle, comme non décolonisés.