Nouvelle-Calédonie : L’ombre de Pékin

Si Pékin n’a pas la main sur la Nouvelle-Calédonie, il est néanmoins certain qu’il garde sur ce territoire un œil grand ouvert, tout en y effectuant quelques percées.

Dans le secteur minier, le « Roi Nick » s’est finalement allié à « l’empire du Milieu », en 2018, par l’entremise de la Province Nord (à majorité « indépendantiste ») et de la SMPS, par elle détenue. En 2014, une première tentative d’alliance avait eu lieu entre une compagnie minière calédonienne, la MKM et son partenaire chinois JIN PEI. Tous deux avaient alors annoncé le lancement d’un projet d’usine de traitement du nickel calédonien au Vanuatu, dans l’île d’Espiritu Santo. Ce projet industriel avortera suite à une levée de boucliers écologistes qui fera reculer le gouvernement ni-vanuatu et marquera quelque peu les esprits sur le « Caillou ». Il sera finalement remplacé par une participation majoritaire de la SMPS au capital d’une usine de traitement du nickel dans le Yichuan. Depuis, les pressions se font de plus en plus fortes pour amener les mineurs calédoniens à envoyer le nickel, non traité sur place, dans cette usine offshore.

La flotte de pêche chinoise, qui exploite les licences de pêche vendues par le Vanuatu, tente bien, aussi, quelques incursions dans la ZEE de la Nouvelle-Calédonie, et tout particulièrement dans les eaux disputées de Matthews et Hunter.  Ces îles, non habitées, situées à 300 km dans le sud-est de Nouméa, sont revendiquées, à la fois, par la France et le Vanuatu ; ce dernier ayant le soutien, à ce sujet, du FLNKS […]

Stéphane Brault, auteur invité Asie21

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Nouvelle-Calédonie

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°126 mars 2019

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