Iran : L’effondrement des sanctions

Après quarante ans de sanctions et pour retrouver un niveau de vie qui s’est effondré, l’Iran s’est engagé avec succès dans une économie de la connaissance. En s’appuyant sur des savoir-faire propres qui se substituent aux technologies occidentales, il vient d’investir dans six champs pétroliers, des complexes pétrochimiques, une raffinerie de gaz. Qu’il s’agisse d’hydrocarbure ou d’acier, l’Iran est devenu un leader mondial en termes de croissance. En parallèle, il investit depuis plus de vingt ans dans des secteurs de pointe comme les nanotechnologies où il s’impose sur le marché mondial. On doit en prendre conscience, les sanctions ont fait de l’Iran une nation industrielle technologiquement avancée. Une nation qui, de plus, a su trouver avec les pays de l’organisation de la coopération islamique et avec la Chine, des partenaires pour de nouveaux marchés. Force est de constater qu’année après année, les sanctions dont il est l’objet n’ont plus guère d’effets Ne serait-ce pas faire preuve de sagesse que de s’en aviser ?

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Grappillages Asie21 n° 182/2024-04

Chine – Afrique

⦿ Angola : contents

⦿ Cap-Vert – États-Unis : autre cap

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Asie du Sud-Est : Les canaux de la discorde

La Thaïlande et le Cambodge ont (ré)initié chacun de leur côté deux projets de construction de voies fluviales ou terrestres censées détourner et raccourcir une partie du trajet du trafic commercial régional. Si ces projets aboutissent, ce qui est loin d’être certain, ils auront un impact important aussi bien dans les domaines environnemental, commercial, de sécurisation des chaînes d’approvisionnement que géopolitique. Certains voisins dont Singapour, la Malaisie et le Vietnam pourraient en pâtir. Il ne serait donc pas étonnant de les voir s’activer en coulisse pour ralentir, recalibrer ou limiter les effets de ces projets au risque d’accroitre des tensions dans une région qui a déjà du mal à s’intégrer pour le plus grand profit de la Chine.

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Mer de Chine du Sud – Philippines – Chine – États-Unis – Australie – Japon : Effervescence

La tension continue à monter en mer de Chine du Sud entre la Chine et les Philippines, mais aussi avec les autres soutiens à Manille que sont les États-Unis, le Japon et l’Australie, parce que la Chine campe obstinément sur ses positions d’interprétation fallacieuse du droit de la mer et sur sa volonté de s’arroger un espace marin international.

Tension continues to rise in the South China Sea between China and the Philippines but also with other Manila’s supporters such as the United States, Japan and Australia, because China stubbornly sticks to its positions of fallacious interpretation of the law of the sea and its desire to arrogate to itself an international marine space.

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Chine – États-Unis : Vers un duopole médical

La Chine est entrée en compétition avec les États-Unis pour concevoir les thérapies gagnantes de demain. C’est ce que laisse présager l’annonce par la presse mondiale d’une xénogreffe réussie par une équipe américaine d’un rein de porc génétiquement modifié sur un patient, en mars 2024 et, le même mois,  du succès de la transplantation d’un foie de porc sur un sujet en état de mort cérébrale par la Chine. L’Europe n’est pas citée et on peut redouter qu’à terme, Washington et Pékin constituent un duopole qui partagera les marchés de la santé du monde.

China has entered into competition with the United States to design the winning therapies of tomorrow. This was foreshadowed by the announcement in the world press of a successful xenotransplant by an American team of a genetically modified pig kidney into a patient, in March 2024, and, in the same month, of China’s successful transplant of a pig liver into a brain-dead subject. Europe is not mentioned, and it is feared that Washington and Beijing will eventually form a duopoly to share the world’s healthcare markets.

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Taïwan – États-Unis – Chine : Guerre cognitive : mesures, contre-mesures…

Le 6 mars 2024 a eu lieu à Taipei un séminaire académique international organisé par le Centre de recherche sur la guerre cognitive avec pour thème : « Regard sur les opérations d’influence du PCC à Taïwan du point de vue de la guerre cognitive ». Le 14 mars, Reuters révèle une opération d’infiltration des réseaux sociaux chinois menée par la CIA pendant le mandat de D. Trump.

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Taïwan – États-Unis – Chine   MICE : renseignements vendus

Le 7 mars 2024, le ministère américain de la Justice (DoJ) a rapporté qu’un analyste1 du renseignement américain, avec un niveau de confidentialité très élevé, fournissait à la Chine via un contact à Hong Kong, depuis juin 2022, des renseignements secrets américains concernant Taïwan.

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Chine – États-Unis – Mexique : Le Mexique aide la Chine à éviter les droits de douane américains   

À partir de 2023, la Chine a commencé à exporter, de manière de plus en plus systématique, ses marchandises destinées aux États-Unis, via le Mexique.  

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Grappillages Asie21 n°0 181/2024-03

Chine  Intrus

Après un Mondial de l’automobile de Paris (ancien Salon de l’auto, vieux de 120 ans) que les observateurs spécialisés ont caricaturé en franco-chinois car les marques européennes, américaines et même coréennes1 l’ont boudé, Genève a [•••]

Chine – Afrique

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Taïwan – États-Unis – Chine    Accès au réseau Internet de SpaceX : pression américaine sur Elon Musk

Les députés américains font pression sur Elon Musk pour qu’il accepte de donner un accès à son réseau Internet de Space X –  StarShield – au personnel américain de la Défense stationné à Taïwan.

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Chine – Ukraine : Six visites chinoises en Europe pour la paix en Ukraine

Du 2 au 9 mars 2024, Pékin a détaché son émissaire Li Hui en Europe dans la perspective d’engager des démarches en faveur du rétablissement de la paix en Ukraine. Le tiède accueil reçu, sauf en Ukraine et en Pologne, ne donne pas le signal d’une réelle volonté des pays en guerre de vouloir y mettre fin.

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Chine – Inde – Turquie – Russie – Europe – États-Unis : Le soleil se lève à l’Est, « We go west »1

L’Asie profite des problèmes de l’Europe. La crise russo-ukrainienne a été un révélateur des faces cachées de la croissance mondiale dont les résultats, en 2023, donnent les grandes tendances économiques. L’Europe voulait « provoquer l’effondrement de l’économie russe » en la privant de ses recettes pétrolières. L’histoire nous a appris que « mettre la Russie à genoux » était une sacrée gageure. A-t-on oublié l’aigle bicéphale du blason d’Ivan le Terrible, avec ses deux têtes, l’une dirigée vers l’ouest, l’autre vers l’est ? Il était simple d’imaginer qu’elle ne plierait pas, qu’elle se tournerait vers l’Est. Elle le fit avec succès et rapidité, une surprise pour tous. Le monde n’a pas changé, il a seulement révélé au grand jour ses pôles de croissance. La Russie a contribué à ce mouvement, en jouant la Sibérie et ses perspectives. Les dragons asiatiques voisins sont réactifs et voraces. Le transsibérien a été un cordon ombilical sauveur comme il le fut aux périodes cruciales de la Russie, avec une réorganisation étonnamment performante. L’avenir est à l’Est, la crise est à l’Ouest : l’Ukraine est devenue une opportunité pour l’Asie.

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Chine – France – Ukraine : Le président  de la République française écouté

Par l’écho qu’il donne aux déclarations d’Emmanuel Macron lors de son entretien télévisé du 15 mars, Le gouvernement chinois marque l’intérêt qu’il porte à la position française à propos de l’Ukraine. En retour, pour que la trêve olympique souhaitée par la France puisse être, et pour donner naissance à une solution durable, pendant un temps, Macron va devoir accepter de donner le bras à Xi.

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Chine – Europe : À l’assaut de la Chine

Avec la publication, le 1er mars 2024, de la « Résolution du Parlement européen sur la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune », le Parlement se fait le porte-parole de la Commission européenne et de son haut représentant pour les affaires étrangères pour s’en prendre à la Chine dans un réquisitoire sans nuances de plus de mille quatre cents mots. Il va jusqu’à mettre en cause le principe jusqu’ici accepté d’une seule Chine en affirmant que ni Taïwan ni la Chine ne sont subordonnés l’un à l’autre. Des propos de matamore que la Chine, pour l’heure, ne prend pas au sérieux. Souhaitons qu’elle en reste là. Car c’est sans armes, à découvert que l’Europe veut engager le fer. Que la Chine prenne ces déclarations au sérieux, qu’elle les sanctionne, et le prix à payer pour nos économies risque de se révéler désastreux.

With the publication, on March 1, 2024, of the « European Parliament Resolution on the implementation of the Common Foreign and Security Policy », the Parliament acted as the mouthpiece of the European Commission and its High Representative for Foreign Affairs to attack China in an unmitigated indictment of over one thousand four hundred words. He goes so far as to call into question the hitherto accepted principle of one China, asserting that neither Taiwan nor China is subordinate to the other. For the time being, China is not taking these matamore-like remarks seriously. Let’s hope it stays that way. For it is unarmed, in the open, that Europe wants to engage. If China takes these declarations seriously, if it sanctions them, the price to pay for our economies could prove disastrous.

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Chine – États-Unis – Europe – Brésil – Afrique : La voiture électrique, cheval de Troie chinois (181/2024-03)

L’énergie mène le monde, les énergies fossiles ont montré leurs puissances, leurs nuisances et leurs limites. Le moteur à explosion a été leur principal vecteur, avec en premier, les voitures. Les industries automobiles ont été parmi les premières du monde pour construire la paix comme pour faire la guerre. Les énergies vertes sont en passe de remplacer les énergies fossiles et la voiture électrique a un bel avenir devant elle. Alors, quand la Chine devient le 1er exportateur mondial d’automobiles, que son parc mobilise la moitié des voitures électriques de la planète, on peut en conclure que la Chine écrit un nouveau chapitre de l’histoire de l’humanité. L’Europe, plus désunie que jamais, qui cause plus qu’elle ne fait, se trouve confrontée à un nouveau défi, celui du « cheval de Troie chinois de la voiture électrique ». La désunion de l’un fait la force de l’autre, l’Asie est en train de gagner une nouvelle bataille.

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Océan Indien : 7e Conférence de l’océan Indien 2024

La Conférence de l’océan Indien est un forum consultatif annuel organisé depuis 2016 par le ministère des Affaires étrangères de l’Inde, avec la participation de 30 pays. Elle sert de plate-forme aux États et partenaires maritimes de la région de l’océan Indien pour aborder et débattre des questions d’intérêt commun, tout particulièrement celle de la coopération régionale en matière de sécurité et de développement socio-économique. Bien que l’accent ait été principalement mis sur la région de l’océan Indien, la Conférence a élargi sa portée au fil du temps pour traiter d’importantes questions mondiales. Cette année, celle de la militarisation de la région de l’océan Indien a dominé les discussions, incriminant les agissements de la Chine en mer. L’Australie, hôte de la Conférence, est restée discrète, laissant l’Inde mener le jeu.

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Chine – Europe – France : Typhon sur la Charente. Dragon de bois à Pékin, gueule de bois à Cognac ? (180/2024-02)

« C’est une très bonne nouvelle » disait Bruno Le Maire, félicitant en septembre 2023 Ursula von der Leyen qui annonçait l’ouverture d’une enquête sur les subventions données aux véhicules électriques chinois. Quatre mois plus tard, la réponse du berger à la bergère arriva de Pékin : ouverture d’une enquête antidumping sur le brandy importé de l’UE*. Le produit visé est le fleuron des exportations en Chine : le cognac. La cible évidente est la France. Le calendrier minutieusement choisi : 2024, juste quand le secteur traverse deux crises simultanées : une production record en 2023 et une chute des ventes de 23 % et même 43 % aux États-Unis, le 1er acheteur. Les vins australiens ont expérimenté une telle aventure il y 3 ans, ils étaient alors les premiers. Ils ont été effacés du marché chinois.  2024 s’ouvre sur l’année du dragon de bois pour la Chine millénaire. Si elle s’accompagne d’un typhon tarifaire, ce sera l’année de la gueule de bois pour la Charente et ses vignes.

Typhon était un être monstrueux fils de Tartare et de Gaïa. À la fois mi-homme mi-fauve, il était ailé et ses yeux lançaient des flammes. Sa tête touchait aux étoiles, ses bras étendus touchaient l’Orient et l’Occident, et au bout de ses bras il avait cent têtes de dragons. Humour sino-grec.

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Chine – Yémen – Iran : La Chine, médiateur en mer Rouge (180/2024-02)

Les États-Unis font fausse route quand ils demandent à la Chine d’intervenir auprès de l’Iran pour que les rebelles houthis mettent fin à leurs frappes de navires en mer Rouge. Ce n’est pas vers l’Iran que la Chine va se tourner, mais vers l’État des houthis, la république du Yémen, un État religieux qui se voit invulnérable et qui, avec ces frappes, entend punir l’Amérique et Israël agresseur à Gaza. Le Yémen a été l’un des premiers pays à reconnaître la Chine en 1956. La Chine va l’aider à tirer pleinement parti de ses ressources pétrolières et sera en appui quand il se reconstruira. Elle devrait obtenir en échange un point d’ancrage stratégique à l’extrémité sud du Yémen, un point de contrôle des flux traversant le détroit de Bab el Mandeb.

The United States is on the wrong track when it asks China to intervene with Iran to get the Houthi rebels to put an end to their ship strikes in the Red Sea. But it’s not to Iran that China will turn, but to the Houthis’ state, the Republic of Yemen, a religious state that sees itself as invulnerable and which, with these strikes, intends to punish America and aggressor Israel in Gaza. Yemen was one of the first countries to recognize China in 1956. China will help Yemen take full advantage of its oil resources, and will support the country as it rebuilds. In exchange, China should gain a strategic foothold at the southern tip of Yemen, a control point for flows across the Bab el Mandeb strait.

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