Chine – Zimbabwe : Investissements chinois massifs dans les mines de lithium

Au cours du troisième trimestre 2023, les autorités zimbabwéennes ont accordé à des entreprises chinoises des licences d’exploitation minière, associées à des investissements à venir estimés à près de 3 milliards USD.

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Chine : l’été 2023 à Pékin

L’été 2023 à Pékin : remaniements, comportements énigmatiques et paranoïa.

Summer 2023 in Beijing: changes, enigmatic behavior and paranoia.

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Chine. Corruption ? Non, dissuasion 

Ce serait faire preuve de complaisance à l’égard du régime chinois que d’accepter de croire que c’est pour des faits de corruption que tout l’état-major des forces stratégiques de missiles, la Rocket Force, a soudain disparu. L’éclat donné à la prise de fonction de ses successeurs en présence de Xi Jinping force à regarder au-delà de la corruption pour trouver une explication à ces sanctions. Ce pourrait être des imprudences du commandement de la Rocket Force qui toucheraient à la politique internationale, des transferts technologiques inconsidérés qui ont permis à la RPDC de disposer de forces stratégiques au bout seulement de quelques petites années. Des forces qui l’ont mise en capacité de faire monter la tension de toute la région et d’être à l’origine de sa déstabilisation, ce que Pékin déplore. Un enchaînement d’erreurs que Xi Jinping vient de sanctionner.

It would be just complacency towards the Chinese regime to accept that corruption is the reason why the entire staff of the strategic missile force, the Rocket Force, has suddenly disappeared. The pomp surrounding the inauguration of their successor in the presence of Xi Jinping forces us to look beyond corruption to find an explanation for these sanctions. It could be imprudence on the part of the Rocket Force’s commanding officers, touching on international politics, or ill-considered technology transfers that gave the DPRK strategic forces after just a few short years. These forces have enabled the DPRK to raise tensions throughout the region and destabilize it, something Beijing deplores. A series of errors that Xi Jinping has punished.

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Chine : Xi Jinping rêverait-il d’un État de droit ?

C’est à égalité avec la Défense que Xi Jinping a placé la justice dans son rapport au XXe congrès du Parti. Une première ! Avec cet objectif : faire de la Chine un État  fondé sur la loi, s’appuyant sur un système judiciaire cohérent et dont les juges seront effectivement au service du peuple. Le Parti est invité à mettre en cause une organisation judiciaire chinoise encore trop souvent défaillante, une révolution. Ce faisant, quel projet a-t-il en tête ? Pérenniser le régime qui doit s’adapter à son temps ? Ou bien instaurer une forme de démocratie où la loi prendra le pas sur l’appareil communiste ? On souhaiterait qu’il puisse en être ainsi et aussi improbable que cela soit, qu’un Xi Jinping tenté par la démocratie nous surprenne. 

In his report to the 20th Party Congress, Xi Jinping put justice on a par with defense. A premiere! With this objective: to make China a state founded on the law, relying on a coherent judicial system and whose judges will effectively serve the people. The party is asked to reconsider a Chinese judicial system that is still too often deficient. A revolution. In this respect, what project does it have in mind? To preserve the regime, which must evolve with the times? Or to establish a form of democracy where the law will take over the communist apparatus? We wish it could be so, and as unlikely as it may be, that a democracy friendly Xi Jinping would surprise us.

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Chine : De l’extinction de la corruption ?

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Pour que le peuple vive mieux, la Chine de Xi Jinping a déclaré une lutte sans concession contre la corruption. Une législation maximaliste a permis d’engager la « lutte contre les tigres » (la hiérarchie du Parti), la « chasse aux mouches » (les petits fonctionnaires et la corruption au quotidien) et la « chasse au renard » (les suspects réfugiés à l’étranger). Les résultats sont là, et depuis 2012, 4,44 millions de délinquants déférés devant la justice. On peut l’espérer, d’ici quelques années la Chine pourrait être qualifiée de pays peu corrompu.

To make the people’s lives better, Xi Jinping’s China has declared an uncompromising fight against corruption. Through maximalist legislation, the “tiger fight” (the Party hierarchy), the “fly hunt” (petty officials and day-to-day corruption) and the “fox hunt” (suspects who have fled abroad) have been initiated. The results are there, and since 2012, 4.44 million offenders brought to justice. Hopefully, within a few years China could be called a low-corruption country.

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Pakistan – Chine : Le CPEC, axe et obstacles 

L’avancement des différents programmes qui composent l’initiative chinoise du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC*) fléchit. Les raisons en sont multiples. Celle de la corruption a pris de telles proportions que même Pékin s’en alarme ! Si l’on excepte les projets ponctuels comme les centrales électriques, les difficultés que rencontre celui de l’axe ferré central sont préoccupantes tant pour Pékin qu’Islamabad. Sans la réalisation complète de cet axe, la raison d’être du CPEC, après avoir miroité, disparaîtrait comme une bulle de savon. Les deux régions situées à ses extrémités constituent de redoutables obstacles : le Baloutchistan au sud, le Gilgit-Baltistan au nord.

Progress on the various programs that make up the China-Pakistan Economic Corridor (CPEC *) initiative is weakening. There are multiple reasons. That of corruption has grown to such proportions that even Beijing is alarmed! With the exception of one-off projects such as power plants, the difficulties facing the central rail line are worrying for both Beijing and Islamabad. Without the full realization of this axis, the raison d’être of the CPEC, after having sparkled, would disappear like a soap bubble. The two regions located at its extremities constitute formidable obstacles: Balochistan to the south, Gilgit-Baltistan to the north.

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Grappillages Asie21 n° 141/2020-07 & 08

Chine – Afrique Angola : chasseurs Côte d’Ivoire : cacao Mozambique : télévision par satellite Nigeria : l’AK-47 enfin Chine – Asie centrale BRI et environnement Chine – Canada Pion ? Chine – États-Unis À Chinois… Inde – Portugal Goanais en force Taïwan : Somaliland. But ! Timor oriental – CPLP Prochain secrétaire exécutif   Extrait de … Lire la suite

Le piège américain, l’otage de la plus grande entreprise de déstabilisation témoigne, Frédéric Pierucci, éd. JC Lattès, 2019 – 美國陷阱—見証國際大企業的如何被敲詐

 

 

 

Frédéric Pierucci nous livre un récit qui appelle à la vigilance de la France et des États européens sur la guerre économique impitoyable que livrent les États-Unis au reste du monde même s’ils ne sont pas les seuls. Que ce livre puisse faire réagir la France et Bruxelles avant que nous ne soyons complètement dépossédés de nos industries et autres entreprises stratégiques.

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Vanuatu : Le retour de l’Australie

Dans un podcast diffusé en mars dernier par l’Australian Centre for China in the World, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et du Commerce du Vanuatu, Ralph Regenvanu, n’a pas hésité à faire part de ses griefs à l’encontre de la Chine, par ailleurs très présente et active dans son pays.

In a podcast aired last March by the Australian Center for China in the World, Vanuatu Minister of Foreign Affairs, International Cooperation and Trade Ralph Regenvanu did not hesitate to voice his grievances to the against China, which is also very active and active in its country.

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Vietnam  : La lutte anti-corruption, des résultats en demi-teinte ?

En 2018, la campagne contre la corruption s’est accélérée et son champ d’application s’est étendu. De même, les sanctions ont gagné en sévérité. De nombreuses personnalités de premier plan ont déjà été poursuivies et condamnées pour des fraudes massives1. Sans aucun doute, l’amplification de la campagne a d’autres intentions que la seule lutte anticorruption : elle permet, comme en Chine voisine, d’intensifier le contrôle du Parti communiste sur la société et de neutraliser une éventuelle opposition. Comme en Chine d’ailleurs, la campagne est populaire auprès de la population ; l’objectif annoncé est de sélectionner la prochaine génération de dirigeants qui se prépare pour le prochain congrès du Parti qui se tiendra en 2021.

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Opération « Australia »

Faute de pouvoir investir l’Inde, la Chine cible l’Australie pour devenir une puissance indopacifique. Ce pays-continent dispose d’un territoire enviable, d’une importante communauté d’origine chinoise et pourrait constituer un relais vers l’Antarctique. Pékin se projetterait ainsi vers deux autres quasi-continents à sa mesure et de surcroît relativement vulnérables.

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Opération Australia, la campagne d’influence de la Chine

Opération Australia,

La campagne d’influence secrète de la Chine en Australie,

Rémi Perelman, Asie21, janvier 2018

Pour devenir une puissance indopacifique – une visée à long terme – et faute de pouvoir investir l’Inde, la Chine cible l’Australie, territoire enviable et relais vers l’Antarctique. Pékin se projetterait ainsi vers deux autres quasi-continents à sa mesure, a priori relativement vulnérables de surcroît.

Dans cette perspective, les objectifs du Parti communiste chinois, PCC, sont au nombre de trois : contrôler les communautés soupçonnées d’hostilité à son égard, se doter de complices et, via de zélés donateurs, influencer favorablement le cours de la politique australienne.

Si l’agence de sécurité australienne, l’Australian Security Intelligence Organisation, l’ASIO, s’en inquiète aujourd’hui sérieusement, le caractère apparemment limité et subreptice des actions incriminées ne soulève pas de vagues sur le plan international, où l’attention est accaparée à juste titre par la première étape du processus qu’est l’avancée en mer de Chine du Sud.

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Chine : permis à points, version chinoise

Le système de surveillance des citoyens chinois et la constitution de dossiers sur chacun d’entre eux s’est encore perfectionné au cours de ces deux dernières années. C’est ainsi que le récent « système de crédit social », lancé par le bureau général du comité central du Parti communiste chinois (PCC) et celui du Conseil des affaires d’État, ambitionne de donner, d’ici 2020, une note et des points à chaque citoyen chinois, en fonction de sa situation financière et sociale, de ses activités professionnelles et privées, et de son comportement social et politique. 

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