Considérée par l’ancien Premier ministre travailliste australien Paul Keating (1991/1996) comme « la pire décision du pays depuis plus de 100 ans » en termes de souveraineté stratégique et subsidiairement de sa liberté d’engagement – ou non – d’un potentiel adversaire dans le cadre de l’Aukus*, l’acquisition de SNA* américains par l’Australie provoque de nombreuses interrogations en Nouvelle-Zélande. En marge des craintes des nations du Pacifique et de l’ASEAN* concernant une éventuelle prolifération nucléaire et/ou un accroissement de la militarisation de leur environnement direct, Wellington – tenu tout comme Ottawa à l’écart de la gestation de ladite alliance tripartite anglo-saxonne Aukus* – se retrouve désormais face à la perspective de choix difficiles.
Nouvelle-Zélande
Aukus : future expansion ou extension ?
Australie – Inde – Japon – Royaume-Uni
Aukus : future expansion ou extension ?
En marge de la très prochaine annonce du Premier ministre australien, Anthony Albanese, concernant son choix définitif lié à l’acquisition des futurs submersibles dédiés à la RAN*, le président du Comité spécial de la défense de la Chambre des communes du Royaume-Uni, Tobias Ellwood, a suggéré en janvier 2023 d’inviter l’Inde et le Japon à rejoindre l’Aukus*. Si l’ancien Premier ministre australien Scott Morrison (2018/2022) a en février 2023 déclaré qu’il était « trop tôt » pour étendre ce partenariat à Tokyo, argumentant que cette alliance jusqu’à présent exclusivement anglo-saxonne a été mise en place pour « n’être qu’un arrangement trilatéral », l’initiative britannique ouvre la porte à une possible ou nécessaire évolution des architectures régionales de sécurité déjà présentes en Asie.
Nouvelle-Zélande – Chine Jacinda Ardern rencontre Xi Jinping
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La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a rencontré le Président Xi Jinping le 18 novembre 2022, lors du sommet de l’APEC qui se tenait à Bangkok, Thaïlande.
Grappillages Asie21 n° 158
Chine Arrogance Chine – Angola – Philippines Un port disputé Chine – Guinée équatoriale Pénétration Chine – Macao Les jeux sont faits Chine – Macao Pas en avant au Forum Chine – Mozambique Longtemps attendu Mozambique – Chine – Corée du Sud Livraison Chine – Nouvelle-Calédonie Expectative Japon – Sao Tomé-et-Príncipe Une aide attendue Timor … Lire la suite
Grappillages Asie21 n° 156/2021-12
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GRAPPILLAGES
Chine – Afrique Du FOCAC
Chine – Amérique centrale – Taïwan – Nicaragua Nouvelle défection
Grappillages Asie21 n° 154/2021-10
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Afghanistan – Angola Fermeté
Chine – Brésil
- Inquiétude
- Modèle ?
Chine – Canada Vers un changement ?
Chine – France Influence
Pacifique AUKUS : malaise en Océanie
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La signature du pacte AUKUS* n’a pas manqué de faire réagir dans le Pacifique. Passée la surprise de cette annonce, les États insulaires de la région ont commencé à faire part de leurs inquiétudes liées à ce nouveau partenariat de sécurité et surtout à l’acquisition par l’Australie de SNA*. Compte tenu de sa position stratégique dans une éventuelle confrontation entre les deux grandes puissances, l’Océanie peut difficilement faire entendre sa voix et s’attend à de fortes pressions, si ce n’est à être placée devant le fait accompli. Une alliance régionale pourrait-elle desserrer l’étau qui va sans doute l’étrangler ?
Australie : Nucléaire, au risque de tout perdre
En engageant l’Australie dans le « schéma chinois » des États-Unis, le Premier ministre Scott Morrison vient de mettre son pays à mal. Les sous-marins nucléaires anglo-américains dont l’Australie doit être dotée ne seront pas en ligne avant dix à quinze ans, s’ils sont effectivement construits, ce dont on peut douter. En attendant l’Australie reste seule et nue soumise aux sanctions chinoises : elle perd ce marché et ses échanges extérieurs sont désorganisés ; le pays est ouvertement menacé par la Chine de frappes conventionnelles et à terme nucléaires. Car voici, non sans raisons l’Australie dénoncée comme une puissance nucléaire virtuelle. Cela, en échange d’une protection illusoire car l’Australie ne sera pas défendue en cas de crise. Au total, une mauvaise affaire et une grave crise politique prévisible en Australie.
By committing Australia to the “Chinese scheme” of the United States, Prime Minister Scott Morrison has just undermined his own country. The Anglo-American nuclear submarines, which Australia is to be equipped with, will not be operational for ten to fifteen years, if they are built, which is doubtful. In the meantime, Australia remains alone and nude, subject to Chinese sanctions: it is losing this market and its foreign trade is disorganized; the country is openly threatened by China with conventional and eventually nuclear strikes. For here, not without reason, Australia is denounced as a virtual nuclear power. And this in exchange of an illusory protection, because Australia will not be defended in case of crisis. All in all, a bad deal and in the long run, a serious political crisis predictable in Australia.
Indo-Pacifique : La stratégie de l’Union européenne
Le 16 avril 2021, Le Conseil de l’Union européenne a déclaré son intérêt pour l’Indo-Pacifique et sa volonté d’y renforcer son influence et sa coopération. Les initiatives prise précédemment par la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark sont ainsi confirmées et soutenues au niveau communautaire, voire élargies. Sans hostilité, ce premier document – il sera suivi par un second, plus détaillé – rappelle à la Chine qu’il convient de respecter les règles internationales.
On April 16, 2021, the Council of the European Union declared its interest in the Indo-Pacific and its willingness to strengthen its influence and cooperation there. The initiatives previously taken by France, Germany, the Netherlands and Denmark are thus confirmed and supported at Community level, or even extended. Without hostility, this first document – it will be followed by a second, more detailed – reminds China to respect international rules.