Corée du Sud – États-Unis : Des SNA pour Séoul

Unanimes derrière Le vice-amiral Kim Myung-Soo, président du Comité des chefs d’état-major interarmées de la république de Corée, les dirigeants et l’opinion publique coréenne souhaitent que leur pays puisse se doter au plus tôt de sous-marins nucléaires d’attaque. Ceux-ci semblent être déjà à l’étude, dérivés des sous-marins KS III en service dont les dimensions sont comparables aux sous-marins d’attaque français. D’ici 2035, date estimée de leur mise en service, Séoul, dont les réacteurs nucléaires sont parmi les meilleur au monde, saura bien concevoir la chaufferie nucléaire navalisée et disposer des charges d’uranium fortement enrichi qui leur sont nécessaires. Le prix à payer sera le bras de fer à engager avec Washington. Séoul ne semble pas s’en effrayer. Il envisage même d’aller plus loin jusqu’à se doter de sous-marins nucléaires lanceur d’engins, des SNLE, noyau d’une future force de dissuasion à venir.

Unanimously behind vice-admiral Kim Myung-Soo, Chairman of the Republic of Korea’s Joint Chiefs of Staff, Korean leaders and public opinion want their country to acquire nuclear attack submarines as soon as possible. These appear to be already under consideration, derived from the KS III submarines currently in service, whose dimensions are comparable to those of French attack submarines. By 2035, the estimated date of their commissioning, Seoul, whose nuclear reactors are among the best in the world, will be able to design the naval nuclear boiler room and obtain the loads of highly enriched uranium they need. The price to be paid will be the arm wrestling with Washington. Seoul doesn’t seem to mind. It even plans to go so far as to acquire nuclear-powered ballistic missile submarines, the core of a future deterrent force.

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Nouvelle-Zélande – Australie – États-Unis : Les SNA américains, la torpille australienne à l’encontre de l’indépendance néo-zélandaise ?

Considérée par l’ancien Premier ministre travailliste australien Paul Keating (1991/1996) comme « la pire décision du pays depuis plus de 100 ans » en termes de souveraineté stratégique et subsidiairement de sa liberté d’engagement – ou non – d’un potentiel adversaire dans le cadre de l’Aukus*, l’acquisition de SNA* américains par l’Australie provoque de nombreuses interrogations en Nouvelle-Zélande. En marge des craintes des nations du Pacifique et de l’ASEAN* concernant une éventuelle prolifération nucléaire et/ou un accroissement de la militarisation de leur environnement direct, Wellington – tenu tout comme Ottawa à l’écart de la gestation de ladite alliance tripartite anglo-saxonne Aukus* – se retrouve désormais face à la perspective de choix difficiles. 

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Aukus : future expansion ou extension ?

Australie – Inde – Japon – Royaume-Uni

Aukus : future expansion ou extension ?

En marge de la très prochaine annonce du Premier ministre australien, Anthony Albanese, concernant son choix définitif lié à l’acquisition des futurs submersibles dédiés à la RAN*, le président du Comité spécial de la défense de la Chambre des communes du Royaume-Uni, Tobias Ellwood, a suggéré en janvier 2023 d’inviter l’Inde et le Japon à rejoindre l’Aukus*. Si l’ancien Premier ministre australien Scott Morrison (2018/2022) a en février 2023 déclaré qu’il était « trop tôt » pour étendre ce partenariat à Tokyo, argumentant que cette alliance jusqu’à présent exclusivement anglo-saxonne a été mise en place pour « n’être qu’un arrangement trilatéral », l’initiative britannique ouvre la porte à une possible ou nécessaire évolution des architectures régionales de sécurité déjà présentes en Asie.

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Australie – États-Unis – Royaume-Uni : À vouloir plonger trop profond, on se noie

Le projet d’acquisition d’un sous-marin nucléaire par l’Australie, se révèle un désastre. Certes, très discrètement dès le 15 septembre 2021, jour de la signature de l’Aukus, l’Australie avait fait le choix de l’acquisition, avant la fin de l’année 2023, de deux sous-marins d’attaque américains Virginia. Mais le coup a manqué et la réalité a rattrapé l’Australie dans les toutes dernières semaines de l’année 2022 : faute de main d’œuvre, les chantiers navals américains accumulent les retard sur la production des sous-marins de l’US Navy. Affecter des Virginia à l’Australie est inimaginable. « Cela ne se fera pas. » En remplacement, tout ce que le Royaume-Uni peut proposer est aléatoire et au-delà de 2040. C’est la panique. Seul un retour vers la France, pourrait y mettre fin.

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Australie – Chine – États-Unis : Le paradoxe du statu quo australien

En 2012, l’ancienne Première ministre travailliste (ALP*) Julia Gillard (2010-2013) embrassait autant son « siècle asiatique1 » et le « boom » des échanges commerciaux sino-australiens, qu’elle n’accueillait sur les côtes septentrionales australiennes quelques 2 500 soldats américains ainsi que le président américain Barack Obama (2009-2017) qui venait lancer son Pivot to Asia* depuis Canberra. Son successeur travailliste, Anthony Albanese, cherche désormais autant, après le gel diplomatique sino-australien des dernières années (LNP*), à apaiser les relations avec la Chine2 qu’à acquérir malgré les obstacles3 des SNA* américains et/ou britanniques dans le cadre de l’Aukus*. Si la Chine peut certes avoir changé, l’acquisition de submersibles anglo-saxons ne risque peut-être pas de faciliter la détente souhaitée. Quoique.

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Australie – États-Unis – Royaume-Uni : Les travaillistes australiens face à l’AUKUS

En date du 15 septembre 2021, Canberra, Washington et Londres surprenaient le monde en annonçant le lancement de l’AUKUS*. Résultat d’un travail de plusieurs mois de l’ex-Premier ministre australien Scott Morrison, mais davantage de la simultanéité au pouvoir de trois gouvernements anglo-saxons décidés à contenir la Chine, il est autant intéressant de s’interroger sur les raisons qui ont amené les libéraux à sceller secrètement cette entente militaire tripartite qu’à en observer désormais les conséquences pour le gouvernement travailliste fraîchement élu.

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Australie – Chine : Les tensions sino-australiennes, le défi de l’ALP (Australian Labor Party)

Alors qu’ils ont quitté le pouvoir à l’apogée des relations entre Canberra et Pékin en 2013, les travaillistes de l’ALP* – vainqueurs des élections fédérales de mai 2022 – héritent aujourd’hui de profondes tensions sino-australiennes qu’ils attribuent au moins en partie au « manque de sophistication » de l’opposition, la coalition libérale-nationale (LNP). Après un gel de deux ans des relations diplomatiques entre l’Australie et la Chine, Xiao Qian – ambassadeur de la RPC – a récemment offert une reprise du dialogue à Canberra. Face aux défis économique et stratégique, le positionnement du nouveau Premier ministre travailliste, Anthony Albanese, sera donc déterminant au moment où l’Australie et la Chine célèbrent le 50e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques sur fond de duel sino-américain.

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Pacifique  AUKUS : malaise en Océanie

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La signature du pacte AUKUS* n’a pas manqué de faire réagir dans le Pacifique. Passée la surprise de cette annonce, les États insulaires de la région ont commencé à faire part de leurs inquiétudes liées à ce nouveau partenariat de sécurité et surtout à l’acquisition par l’Australie de SNA*. Compte tenu de sa position stratégique dans une éventuelle confrontation entre les deux grandes puissances, l’Océanie peut difficilement faire entendre sa voix et s’attend à de fortes pressions, si ce n’est à être placée devant le fait accompli. Une alliance régionale pourrait-elle desserrer l’étau qui va sans doute l’étrangler ?

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