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« La nourriture du peuple chinois doit être fabriquée par les Chinois et rester entre leurs mains …Tout le monde doit prendre la responsabilité de la sécurité alimentaire. » Xi décembre 2021.
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Black Sea : The world is only a perennial wobble
Les opérations militaires menées par la Russie en Ukraine perturbent les échanges internationaux des huiles et des céréales, des énergies et de leurs dérivés (engrais). Les effets se feront sentir dans la durée. 2022 sera compliqué, 2023 le sera plus encore, surtout si les irrégularités climatiques persistent. Les 8 milliards d’habitants vont être confrontés au défi de la faim pour 1/4 d’entre eux, en Afrique comme en Asie. Le blé sera-t-il, selon son habitude, un nouveau « faiseur de révolutions » ? C’est possible. Contredisant une écologie utopique donc généreuse, migrations et révoltes vont nous ramener à la réalité des inégalités terrestres. Le temps des incertitudes de Galbraith continue, Montaigne n’écrivait-il pas il y a 450 ans : « Le monde n’est qu’une branloire pérenne. Toutes choses y branlent sans cesse : la terre, les rochers du Caucase…». La course aux sanctions risque de le faire branler fort.
Chine – Afrique Médiation dans la Corne ? Angola – États-Unis : cuivre Mali – Corée du Sud : blindés à tout va Madagascar : avancées Sao Tomé-et-Principe : mandarin et pingpong, armes non létales Du boeuf au poulet Chine – Brésil Mode Chine – Russie – Ukraine Blé Une aubaine Inde – Mozambique Rapts Japon – Madagascar Chacun … Lire la suite
En engageant l’Australie dans le « schéma chinois » des États-Unis, le Premier ministre Scott Morrison vient de mettre son pays à mal. Les sous-marins nucléaires anglo-américains dont l’Australie doit être dotée ne seront pas en ligne avant dix à quinze ans, s’ils sont effectivement construits, ce dont on peut douter. En attendant l’Australie reste seule et nue soumise aux sanctions chinoises : elle perd ce marché et ses échanges extérieurs sont désorganisés ; le pays est ouvertement menacé par la Chine de frappes conventionnelles et à terme nucléaires. Car voici, non sans raisons l’Australie dénoncée comme une puissance nucléaire virtuelle. Cela, en échange d’une protection illusoire car l’Australie ne sera pas défendue en cas de crise. Au total, une mauvaise affaire et une grave crise politique prévisible en Australie.
By committing Australia to the “Chinese scheme” of the United States, Prime Minister Scott Morrison has just undermined his own country. The Anglo-American nuclear submarines, which Australia is to be equipped with, will not be operational for ten to fifteen years, if they are built, which is doubtful. In the meantime, Australia remains alone and nude, subject to Chinese sanctions: it is losing this market and its foreign trade is disorganized; the country is openly threatened by China with conventional and eventually nuclear strikes. For here, not without reason, Australia is denounced as a virtual nuclear power. And this in exchange of an illusory protection, because Australia will not be defended in case of crisis. All in all, a bad deal and in the long run, a serious political crisis predictable in Australia.
Le 2 juillet 2021, la revue World-grain annonce : « enfin un futur pour le blé hybride ». Deux sociétés sont leaders dans cette technique semencière : Syngenta annonce en mai 2021 lancer des essais en grandes parcelles avec 4 variétés de semences hybrides sous le nom de X-Terra et, un mois plus tard, BASF, en association avec la société française RAGT, fait de même avec Ideltis.
Semences : la Chine sur les traces de M. Carleton (blé), W. Morse (soja), de N. Vavilov (pape de la botanique). La priorité fixée en mars par le PCC au ministre de l’Agriculture est l’autosuffisance alimentaire.
Pragmatisme et politique se mêlent pour compléter, par des importations, l’autosuffisance de 1,4 milliard d’estomacs. Le Brésil est sorti vainqueur de cette course au marché chinois et la Russie la grande perdante. Il y a des leçons à tirer de ces résultats, pour le Brésil sur les conséquences de sa dépendance, et pour la Russie, des conséquences de son absence.
L’agroalimentaire est au coeur de la guerre commerciale Chine – Australie et le blé est le dernier à rejoindre la liste des exportations australiennes touchées par des sanctions. L’agriculture australienne avait beaucoup misé sur le marché chinois, elle sera la grande perdante et la Chine choisira ses remplaçants selon ses propres critères, économiques et politiques.