Mer Noire : Le monde n’est qu’une branloire pérenne

Black Sea : The world is only a perennial wobble

Les opérations militaires menées par la Russie en Ukraine perturbent les échanges internationaux des huiles et des céréales, des énergies et de leurs dérivés (engrais). Les effets se feront sentir dans la durée. 2022 sera compliqué, 2023 le sera plus encore, surtout si les irrégularités climatiques persistent. Les 8 milliards d’habitants vont être confrontés au défi de la faim pour 1/4 d’entre eux, en Afrique comme en Asie. Le blé sera-t-il, selon son habitude, un nouveau « faiseur de révolutions » ? C’est possible. Contredisant une écologie utopique donc généreuse, migrations et révoltes vont nous ramener à la réalité des inégalités terrestres.  Le temps des incertitudes de Galbraith continue,  Montaigne n’écrivait-il pas il y a 450 ans : « Le monde n’est qu’une branloire pérenne. Toutes choses y branlent sans cesse : la terre, les rochers du Caucase…». La course aux sanctions risque de le faire branler fort. 

Russia’s military operations in Ukraine are disrupting international trade in oil and grain, energy and their derivatives (fertilizers). The effects will be felt over time. 2022 will be complicated, 2023 even more so, especially if climatic irregularities persist. The 8 billion inhabitants will be confronted with the challenge of hunger for 1/4 of them, in Africa as in Asia. Will wheat be, as usual, a new « revolution maker »? It is possible. Contradicting a utopian and therefore generous ecology, migrations and revolts will bring us back to the reality of earthly inequalities.  The time of Galbraith’s uncertainties continues. Didn’t Montaigne write 450 years ago: « The world is but a perennial wobble. All things in it wobble ceaselessly: the earth, the rocks of the Caucasus… ». The race for sanctions is likely to make it wobble a lot. 

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