Chine. Corruption ? Non, dissuasion 

Ce serait faire preuve de complaisance à l’égard du régime chinois que d’accepter de croire que c’est pour des faits de corruption que tout l’état-major des forces stratégiques de missiles, la Rocket Force, a soudain disparu. L’éclat donné à la prise de fonction de ses successeurs en présence de Xi Jinping force à regarder au-delà de la corruption pour trouver une explication à ces sanctions. Ce pourrait être des imprudences du commandement de la Rocket Force qui toucheraient à la politique internationale, des transferts technologiques inconsidérés qui ont permis à la RPDC de disposer de forces stratégiques au bout seulement de quelques petites années. Des forces qui l’ont mise en capacité de faire monter la tension de toute la région et d’être à l’origine de sa déstabilisation, ce que Pékin déplore. Un enchaînement d’erreurs que Xi Jinping vient de sanctionner.

It would be just complacency towards the Chinese regime to accept that corruption is the reason why the entire staff of the strategic missile force, the Rocket Force, has suddenly disappeared. The pomp surrounding the inauguration of their successor in the presence of Xi Jinping forces us to look beyond corruption to find an explanation for these sanctions. It could be imprudence on the part of the Rocket Force’s commanding officers, touching on international politics, or ill-considered technology transfers that gave the DPRK strategic forces after just a few short years. These forces have enabled the DPRK to raise tensions throughout the region and destabilize it, something Beijing deplores. A series of errors that Xi Jinping has punished.

FAITS

Le 28 juillet 2023, le South China Morning Post a fait savoir que le commandement de la Force des missiles, la Rocket Force – son chef, Li Yuchao*, son adjoint Liu Guangbin* ainsi que le commissaire politique Zhang Zhenzhong* – était l’objet d’une enquête conduite par la Commission d’inspection de la discipline, l’organe de lutte contre la corruption de la Commission militaire centrale. Selon le South China Morning Post, ces « hauts gradés ont été emmenés1 ». Il y avait déjà plusieurs semaines que Li Yuchao n’avait plus paru dans des manifestations officielles. » 

Le 1er août, leurs […]

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 175/2023-09