Annonce puis rétropédalage à Washington.
中美防長在新加坡唇槍舌戰
Le Dialogue de Shangri-La a été une occasion de multiples rencontres bilatérales. La situation dans le détroit de Taïwan y a attiré l’attention internationale, plus que la situation en Ukraine : Taïwan a été davantage mentionné que les années précédentes par les États-Unis et la Chine mais aussi par l’Australie et le Japon. La confrontation sino-américaine s’est intensifiée avec leurs profondes divergences de visions et de valeurs régionales mais les deux parties cherchent à maintenir une relation stable pour éviter des conflits.
斐洛西取消訪問台灣
À l’occasion du 43e anniversaire du Taiwan Relations Act (TRA*) signé en 1979, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, avait l’intention de se rendre à Taipei pour démontrer, comme a pu dire le MOFA*, le soutien du Congrès américain à Taïwan ainsi que l’importance qu’il attache aux relations américano-taïwanaises. Il y a déjà eu un précédent (3e crise dite du détroit de Taïwan 1995-1996) lorsque Lee Teng-hui, alors président de la république de Chine (Taïwan) s’était rendu aux États-Unis pour une réunion d’anciens élèves de l’université Cornell (9 juin 1995) : en réponse, Pékin avaient envoyé deux salves de missiles balistiques, une au nord et l’autre au sud de Taïwan, au large des côtes, comme un avertissement.
Les exigences inconsidérées des États-Unis demandant à la Chine et à l’Inde de prendre leurs distances avec la Russie ont permis aux deux pays de prendre conscience qu’ils avaient des destinées proches et qu’ils pouvaient surmonter leurs divergences. Le monde va être redessiné car c’est un bloc asiatique de trois milliards d’hommes qui prend forme devant nous.
Dans une interview accordée le 3 mars 2022 à la radio1, Wu Sz-huai – général (ER), député (KMT) et membre de la Commission nationale de Défense du Yuan législatif – analyse la situation géopolitique actuelle du détroit de Taïwan souhaitant jouer pleinement son rôle d’opposition dans un pays démocratique, face à un gouvernement (DPP) qui le qualifie de « rouge ».
CATL fait part au gouvernement de ses besoins urgents en lithium.
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Shinzo Abe alerte sur les tensions croissantes à travers le détroit de Taïwan, sur un soutien du Japon plus direct envers Taipei et souligne que la Chine ne serait pas épargnée des conséquences en cas d’agression.
Dans le contexte de rivalité sino-américaine, Joe Biden a invité 110 pays dont Taïwan à participer à un sommet pour la démocratie afin d’y débattre la manière de lutter contre l’autocratie et la corruption et de promouvoir l’État de droit et le respect des droits de l’homme. Parallèlement, Ma Ying-jeou, ancien président (KMT) précédant Tsai Ing-wen, s’est exprimé sur la démocratie à Taïwan. Coup de théâtre pendant ce sommet : la vidéo de Taïwan a été coupée.
Il nous faut constater que les déclarations sur la Chine de Joe Biden et de son administration s’inscrivent dans la continuité de celles de Donald Trump, tout aussi véhémentes. Rien n’est changé. De par ses menées économiques déloyales, la Chine est le premier adversaire des États-Unis. Et lorsque ceux-ci dénoncent la tyrannie du Parti communiste chinois à l’encontre des Ouïghours, c’est au final pour justifier des sanctions économiques.