
Loin de racheter le monde, la Chine investit moins : une tendance structurelle ?

Savoir si Huawei pose un risque pour la sécurité et, dans l’affirmative, si la faiblesse ses coûts l’emportent sur ces préoccupations est un débat aux conclusions différentes selon les pays.
* 華為 : « bel ouvrage »
Depuis 1994, la Chine communique avec le trafic Internet mondial par le filtre des points d’accès officiels au réseau de Pékin, Shanghai et Guangzhou. Ce confinement a été perçu comme un obstacle à l’intégration des industries technologiques chinoises au reste du monde.
En ajoutant en 2015 le numérique à son Initiative des Routes de la soie, la Chine a ouvert les portes du monde à ses entreprises spécialisées, leur permettant de développer à l’étranger les dernières technologies du domaine de l’Internet et l’exportation de leurs services à des prix très compétitifs – à la limite du dumping.
(Averting Crisis: American Strategy, Military spending and collective Defence in the Indo-Pacific)
Centre des études américaines de l’Université de Sydney
Peu de pays de la région ont une attitude tranchée à l’égard des deux grandes puissances. Les raisons sont nombreuses et ne sont pas toujours explicitées, par prudence d’une part, par difficulté de démêler intérêts et risques dans les deux domaines qui comptent aujourd’hui, l’économie et la politique. La succession des gouvernements dans les pays à régime démocratique font varier les sympathies. Certains, comme l’Indonésie, font ouvertement appel à l’aide des deux camps, la proximité géographique de la Chine dans la région conduit d’autres soit à se méfier du voisin, comme l’Inde, soit à s’y livrer, comme le Cambodge… Chaque pays a son histoire et ses projets. Ce qui suit n’est qu’une esquisse très sommaire de la diversité des situations.
DOSSIER SPÉCIAL INDO-PACIFIQUE acheter le numéro Préambule Catherine Bouchet-Orphelin, Asie21 Indo-Pacifique Entre deux puissances, Rémi Perelman, Asie21 Portrait d’un monde tiraillé entre Washington et Pékin L’Inde Sri Lanka L’ASEAN L’Indonésie La Malaisie Le Vietnam Les Philippines La Birmanie La péninsule coréenne Le Japon Le Golfe Dans l’océan Indien L’Australie Les petits États insulaires du … Lire la suite
Les défenseurs d’un libre droit de passage international dans la mer de Sulu donnent raison aux Chinois 1 :
Sur le chemin de Vladivostok, où il a présidé le 4e Forum économique oriental, le président Poutine s’est rendu en Mongolie afin d’y célébrer le 80e anniversaire de la bataille de Khalkhin Gol où, de mai à septembre 1939, se déroulèrent des combats visant à repousser des attaques japonaises en provenance de Manchourie. Les troupes soviétiques et mongoles mirent en déroute une division japonaise et un armistice fut conclu le 15 septembre. C’est là que le général Joukov se distingua et Vladimir Poutine a déposé une gerbe devant le monument qui lui est dédié.
C’est dans le cadre de la guerre commerciale sino-américaine que Washington utilise tous les moyens pour faire pression sur la Chine. Après l’annonce par le Congrès d’une possible vente de 66 avions de combats F16-V à Taïwan, la Chine a vivement réagi disant qu’elle était prête à exercer des représailles. Coïncidence : le 22 août 2019, un « mystérieux cuirassé » (神秘的戰艦) de l’US Navy, le Sally Ride莎莉萊德, a accosté dans le port de Keelung.
Le Premier ministre a annoncé vouloir nommer un chef d’état-major des armées qui aurait autorité sur les chefs d’états-majors de l’armée de terre, de l’armée de l’air et de la marine.