Birmanie : Le retour des militaires

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Dès avant son indépendance en 1948, les militaires ont joué un rôle prépondérant en Birmanie puisque, formée par les Japonais pendant la 2e Guerre mondiale, l’armée birmane, appelée Tatmadaw en birman, est depuis ses origines devenue le pilier de cette indépendance et de l’unité du pays. Dans l’esprit du général Ne Win, le coup d’état de 1962 avait été fait dans le but de restaurer l’ordre et l’unité du pays face aux rébellions ethniques menaçant son intégrité territoriale beaucoup plus que pour instaurer un socialisme à la mode birmane. Ne Win n’était pas un idéologue, mais un nationaliste intransigeant formé à la japonaise.

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Asie21 Hors-Série n°3/2020-03 Spécial Indo-Pacifique : Les grands acteurs

L'Indo-Pacifique, centre de la compétition géopolitique américano-chinoise, Rémi Perelman, Asie21

 

L’Indo-Pacifique (IP), un nouveau monde tiraillé entre Washington et Pékin

Cinq grands acteurs dans un théâtre pour trois stratégies

Rémi Perelman, Asie21

NB : Ce qui suit développe le sujet d’un court exposé présenté par Rémi Perelman lors du colloque organisé le 25 février 2020 par la Fondation Gabriel Péri et l’INALCO sur le thème « Mer de Chine méridionale et Indo-Pacifique : comment garantir une sécurité commune ?« 

L’Indo-Pacifique est désormais le centre de la compétition géopolitique sino-américaine. On pourrait imaginer, et cela a été dit, être revenu à l’affrontement bipolaire qui a marqué la Guerre Froide avec, pour Washington, un simple changement de sparring partner. Mais l’effacement – tout relatif – des États-Unis trumpiens donnent de l’espace à des puissances moyennes. Trois d’entre elles, chacune à sa manière, pourrait trouver l’instant favorable pour affirmer ses ambitions régionales, l’Inde, l’Indonésie et l’Australie, une situation susceptible de conduire à la multipolarité.

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Birmanie / Myanmar : Aung San Suu Kyi face au monde

Aung San Suu Kyi a décidé d’aller elle-même, à la Cour de Justice internationale (CIJ), assurer la défense de son pays accusé par la Gambie, elle-même mandatée par l’Organisation de la Coopération islamique, de violer la convention sur la prévention et la répression du crime de génocide de 1948. La Birmanie est accusé d’avoir violé cette convention en perpétrant un génocide organisé. La plainte avait été déposée le 11 novembre 2018. Beaucoup se sont interrogés sur la présence d’Aung San Suu Kyi à La Haye et l’ont interprétée comme un acte de défiance ; les médias occidentaux ont, dans leur grande majorité, fait haro sur le prix Nobel en l’accusant de toutes les responsabilités. Qu’est-ce qui se joue avec ce procès ?  Quel est l’avenir d’Aung San Suu Kyi et celui de son pays ?

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Indo-Pacifique, portrait d’un monde tiraillé entre Washington et Pékin

Peu de pays de la région ont une attitude tranchée à l’égard des deux grandes puissances. Les raisons sont nombreuses et ne sont pas toujours explicitées, par prudence d’une part, par difficulté de démêler intérêts et risques dans les deux domaines qui comptent aujourd’hui, l’économie et la politique. La succession des gouvernements dans les pays à régime démocratique font varier les sympathies. Certains, comme l’Indonésie, font ouvertement appel à l’aide des deux camps, la proximité géographique de la Chine dans la région conduit d’autres soit à se méfier du voisin, comme l’Inde, soit à s’y livrer, comme le Cambodge… Chaque pays a son histoire et ses projets. Ce qui suit n’est qu’une esquisse très sommaire de la diversité des situations.

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Birmanie : Nouvelle rébellion – bouddhiste – dans l’Arakan

Maintenant que le problème rohingya paraît, au moins provisoirement, réglé, on voit resurgir en Arakan une « armée » séparatiste bouddhiste « identitaire ».

Now that the Rohingya issue seems, for the moment, settled, a buddhist armed organization reappears in the state of Arakan in defense of local culture.

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BIRMANIE  Et si les militaires avaient atteint leur but avec les Rohingyas ?

Alors que la Conseillère d’État et ministre des Affaires étrangères, Mme Aung San Suu Kyi,  était convenue avec les autorités du Bangladesh du principe du retour échelonné des réfugiés rohingyas dans l’État birman de l’Arakan, d’où les

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Birmanie – États shan

Birmanie – États shan, de Sao Sanda Simms Great Lords of the Sky : Burma’s Shan aristocracy. Asian Highlands Perspectives (AHP) 48, 2017 (476 p.) http://bit.ly/2v Sao Sanda – The Moon Princess: Memories of the Shan States. Bangkok, River Books, 2008 (309 p.). Les Seigneurs du Ciel, c’est ainsi que l’on appelle dans les langues tai/thai les princes … Lire la suite

Birmanie – Le drame des Rohingya : dimensions internationales

Le 25 août 2017, une trentaine de postes de police birmans et une base militaire sont attaqués par des soldats de l’ARSA (Armée du Salut des Rohingya de l’Arakan), déclenchant des représailles violentes de la part de l’armée birmane, la Tatmadaw. Les tensions auraient fait selon l’armée au moins 500 morts mais l’ONU estime le nombre de victimes à un millier et fait état d’exactions, de viols et de villages incendiés. 40 000 réfugiés se dirigent vers le Bangladesh, plusieurs milliers s’embarquent sur des navires de fortune vers la Malaisie ou l’Indonésie.

  • La communauté internationale dans son ensemble s’indigne sur le silence d’Aung San Suu Kyi.
  • La communauté musulmane dénonce les agissements et abus de la Tatmadaw.
  • Al Qaida déclare « qu’aider les Rohingya et organiser la résistance est une obligation de la charia ».
  • L’ASEAN est divisée.   

Les ressorts du drame des Rohingya sont d’abord à chercher dans l’histoire chaotique de la Birmanie ces siècles derniers ; et force est de constater qu’il n’a pas ému les acteurs extérieurs depuis l’indépendance. Ce pourrait être le paramètre vraiment nouveau de cette dernière crise : une internationalisation dont il n’est pas sûr que les Rohingya tirent bénéfice.

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Rohingya : « Aung San Suu Kyi agit par petits pas conciliants parce qu’elle ne peut pas faire autrement »

LE MONDE |  • Mis à jour le  | Propos recueillis par Marc-Olivier Bherer

La spécialiste Sophie Boisseau du Rocher estime qu’avec le discours de mardi, la dirigeante birmane a fait un geste sensible pour l’intégration des Rohingya.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/09/19/rohingya-aung-san-suu-kyi-agit-par-petits-pas-conciliants-parce-qu-elle-ne-peut-pas-faire-autrement_5187965_3232.html#qD5tBSyKCdiIB1XB.99

Que vous inspirent les déclarations de la dirigeante birmane sur les Rohingya, qui a condamné « les violations des droits de l’homme » dont ils sont victimes et a déclaré que son pays était « prêt » à organiser le retour des Rohingya réfugiés au Bangladesh ?

Sophie Boisseau du Rocher : Les déclarations d’Aung San Suu Kyi pourraient décevoir ceux qui attendaient un revirement complet et public de ses positions, qui espéraient par exemple qu’elle condamne publiquement l’armée pour les exactions commises dans l’Etat d’Arakan, exactions qui pourraient même paraître sous-estimées. Il s’agit, à mon avis, d’une erreur de jugement et d’une méconnaissance de la situation sur place.

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Russie – Birmanie : répercussions en Russie de la crise des Rohingya

L’émotion suscitée par le sort des Rohingya, minorité musulmane de langue bengalie considérée comme allogène en Birmanie, a suscité de nombreuses réactions jusqu’en Russie où vit une vingtaine de millions de musulmans.

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