Les Chinois tolèrent de moins en moins la présence de forces étrangères en mer de Chine du Sud comme le démontrent plusieurs incidents récents entre aviations chinoise, américaine et australienne au-dessus de cette mer. Pourraient-ils être les indicateurs d’une démarche en cours de Pékin pour y créer et y imposer une ADIZ version chinoise ?
Extrait Lettre confidentielle
Taïwan – Royaume-Uni – Chine : Londres renforce la formation de ses fonctionnaires au monde chinois
Le gouvernement britannique augmente ses investissements dans la connaissance interministérielle des affaires chinoises et les compétences en langue chinoise pour répondre au défi systémique posé par la Chine à la sécurité, à la prospérité et aux valeurs britanniques.
Taïwan – États-Unis : Crise sur la souveraineté et la dignité de la république de Chine. La députée Kao Chin Su-mei s’insurge contre l’infiltration américaine à Taïwan
La loi américaine sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) pour l’exercice 2023, est entrée en vigueur fin 2022 : elle comprend un programme de boursiers permettant aux responsables américains d’étudier la langue chinoise à Taïwan et de travailler dans l’exécutif taïwanais. La députée Kao Jin Su-mei critique sévèrement l’obéissance du gouvernement taïwanais aux demandes de Washington.
Corée du Sud : Toujours plus d’exportations d’armements
Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) la Corée du Sud serait passée entre 2000 et 2020 du 31e au 7e rang mondial en termes d’exportation d’équipements militaires. En 2022, les exportations auraient bondi de 140 % pour atteindre 17,3 milliards $ US, dépassant le montant des importations sud-coréennes d’armements. Même si la Corée du Sud s’est gardée jusqu’à présent de livrer du matériel lourd à l’Ukraine, son industrie d’armement apparaît comme l’une des grandes gagnantes de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, palliant en partie les déficiences de l’industrie européenne de défense. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol souhaite d’ailleurs que son pays devienne le 4e exportateur mondial dès 2027.
Chine – Ukraine – Europe – États-Unis : Pour que la Chine ne soit pas le seul arbitre en Europe
Peu importe que depuis plus de six mois la ligne de front n’évolue pratiquement pas et que de part et d’autre les morts s’ajoutent aux blessés pour rien. C’est ce qu’a bien vu le président des chefs d’états-majors américains, le général Mark Milley. Hélas, paralysé par des problèmes intérieurs le président Joe Biden ne peut pas l’écouter, et hélas, les Européens aveuglément le suivent. C’est donc sur des a priori qu’ils refusent de prendre en considération le schéma de négociation proposé par la Chine. La Chine qui, aux yeux du monde, va donc pouvoir se poser en arbitre d’un conflit européen.
Chine – Russie : Ventes d’armes chinoises à Moscou
La Chine envisagerait d’envoyer des armes à la Russie pour sa guerre avec l’Ukraine.
Chine – Éthiopie : Route de la soie, satisfaction et mésaventure
La Chine a aidé l’Éthiopie à entreprendre deux lourdes opérations d’infrastructure de transport : le chemin de fer léger de l’agglomération de la capitale et la liaison ferroviaire Addis Abeba-Djibouti. Plusieurs années de fonctionnement autorisent à en tirer les leçons, mitigées. Les Nouvelles routes de la soie les comptent dans un programme que n’accompagnent plus les trompettes de Pékin.
Chine : L’empire du Milieu reprend la main
Les grandes civilisations ne meurent pas et l’endormissement de l’ours russe comme celui du dragon chinois n’étaient que temporaire. Demain, d’autres démons s’éveilleront en Inde, au Brésil et en Afrique. L’Occident pensait avoir assuré définitivement sa suprématie mondiale, grâce à la rationalité d’un modèle économique libéral, avec le dollar comme étalon monétaire et son droit supra-national garanti par une armée de GI éparpillée dans 750 bases dans 80 nations. La privatisation de la chose publique – res publica – au profit de groupes financiers, plus forts que les États, conduit à la soumission. C’est une voie sans issue : Confucius, Pouchkine, Avicenne sont immortels ; l’homme n’est pas un objet, son droit d’être est universel. Xi et Poutine ne veulent plus d’un monde unipolaire controlé par Washington. L’Eurasie ne sera pas un terrain d’expansion de l’Occident. Pékin est devenu un point de rencontre pour Minsk, Riyad, Téhéran, Moscou, Kiev et Brasilia. Xi, le grand timonier pour un 3e mandat depuis le 10 mars, devient l’espoir, le faiseur de paix dans un monde qui sent la guerre. La Chine redevient-elle l’empire du Milieu autour duquel un nouvel ordre pourrait se construire en harmonie avec la nature ?
Chine – Ukraine – Europe – États-Unis : Pour que la Chine ne soit pas le seul arbitre en Europe
Peu importe que depuis plus de six mois la ligne de front n’évolue pratiquement pas et que de part et d’autre les morts s’ajoutent aux blessés pour rien. C’est ce qu’a bien vu le président des chefs d’états-majors américains, le général Mark Milley. Hélas, paralysé par des problèmes intérieurs le président Joe Biden ne peut pas l’écouter, et hélas, les Européens aveuglément le suivent. C’est donc sur des a priori qu’ils refusent de prendre en considération le schéma de négociation proposé par la Chine. La Chine qui, aux yeux du monde, va donc pouvoir se poser en arbitre d’un conflit européen.