La Chine n’a pas sauvé l’Afrique du désastre dans lequel l’Occident l’a jetée. La politique coloniale l’a déstructurée en détruisant son histoire, et le libéralisme a enrichi les maîtres au prix d’un endettement insupportable. Tout le monde le sait, tout le monde se tait. La solution chinoise, politique et commerciale, n’a pas vraiment fait bouger les lignes. L’Afrique continue à brûler ses terres avec ses cultures sur brulis et à produire du CO2. Le monde libéral, qui l’a utilisée pour, hier y déverser ses déchets, et demain pour y vendre ses voitures non électriques, souhaite utiliser ses espaces verts pour stocker ses excès de CO2 et faire des affaires. Une rupture des courbes de croissance et décroissance est nécessaire, ce sera la jeunesse africaine qui la fera. Des études récentes1 indiquent que 60 % des jeunes Africains veulent émigrer. L’Afrique, un continent au passé détruit, avec une jeunesse qui s’enfuit a-t-elle encore un avenir ? Dans la continuité, non, dans la discontinuité, peut-être. Laquelle, après l’échec de la voie chinoise ?
Le 9e FOCAC s’est déroulé du 4 au 6 septembre à Pékin. Il a rassemblé l’ensemble des dirigeants des pays africains. Réunions plénières et bilatérales avec Xi se sont succédé durant 3 jours.
Ce que l’on retiendra des discussions politiques, économiques et financières. [•••]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 186/2024-09
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