En janvier 2024, le président Lai Ching-te* a été mal élu avec seulement 40 % des voix et sans majorité au Yuan législatif 1. Le gouvernement ne s’est pas organisé en coalition. Les députés DPP* ont rejeté avec force – même physique – les projets de lois proposés par le KMT* au Parlement, notamment ceux demandant des comptes au gouvernement DPP : ils auraient été adoptés puisque le gouvernement ne dispose plus de la majorité parlementaire. Sauf en éliminant son opposition. Le président Lai a décidé d’utiliser le référendum révocatoire (le grand rappel) pour destituer les élus de l’opposition (députés et élus locaux). Si cette procédure existe dans la constitution, elle est considérée par une grande partie de la population taïwanaise comme un acte de dictature. La tentative du gouvernement de se débarasser de son opposition a échoué. Les électeurs ont fait leur choix. Le DPP a été sanctionné : aucun des députés visés n’a été révoqué. Le président Lai en sort affaibli.
