La visite attendue du président Donald Trump à Kuala-Lumpur à l’occasion du 47e sommet de l’ASEAN intervient alors que des négociations commerciales sont en cours. Les pays d’Asie du Sud-Est étaient partagés entre leur réticence à accepter des « deals » peu favorables, leur manque d’estime pour des méthodes discutables, leur inquiétude aussi à propos de la désinvolture de l’Administration Trump. Ils sont divisés entre leur réticence à accepter des accords désavantageux, leur méfiance envers les méthodes américaines, et leur inquiétude face à l’attitude désinvolte de Trump. La visite a été marquée par une mise en scène médiatique, mais en coulisses, les dirigeants s’interrogent sur la sincérité des initiatives américaines en matière de paix et de prospérité, doutant de leur efficacité. Ce déplacement pourrait symboliser un changement de dynamique, où les États-Unis ne sont plus considérés comme le centre incontesté de la région, face à une ASEAN qui devient une nouvelle zone multipolaire, obligeant Washington à ajuster son rôle dans un contexte où il ne dicte plus systématiquement les règles.
Anwar Ibrahim
Birmanie : Les conséquences du séisme sur la guerre civile
Le 28 mars 2025, le plus puissant séisme depuis un siècle frappait le centre-nord de la Birmanie, tuait près de 4 000 personnes et en laissait 2 millions d’autres dans un état critique. Avec des effets dramatiques sur un pays déjà éprouvé par la guerre civile qui s’est engagée depuis le dernier coup d’État, le 1er février 2021. Un cataclysme autant géographique que social et stratégique, susceptible de redistribuer les cartes politiques. Une opportunité pour la Tatmadaw* mais une véritable épreuve pour l’opposition aux généraux qui subit à la fois les conséquences des désordres provoqués et le cynisme de l’armée. La trêve est arrivée à son terme le 30 avril avant d’être réinstaurée le 6 mai par la junte.
La Malaisie empêtrée dans ses contradictions (180/2024-02)
Condamné en 2020 et en 2022 pour son implication dans le scandale du fonds souverain 1MDB par la Cour fédérale, la plus haute juridiction de son pays, l’ancien Premier ministre de Malaisie, Najib Razak, 70 ans, a obtenu, le 2 février 2024, du conseil des grâces, une réduction de sa peine d’emprisonnement (de 12 à 6 ans) ainsi que de l’amende qui lui a été infligée (de 44 à 10 millions de dollars). Sa libération est prévue pour août 2028, voire dès 2026 en cas de libération conditionnelle. Son avocat a annoncé qu’il pourrait également solliciter la grâce royale pour faire lever cette peine.
Malaisie : Un pouvoir conforté mais sous surveillance
Les élections fédérales partielles qui se sont tenues le 12 août 2023 dans six États de la fédération de Malaisie n’ont pas bouleversé l’équilibre précaire des forces. Le gouvernement conduit par Anwar Ibrahim depuis novembre 2022 sort conforté de ces élections et pourra dorénavant se concentrer sur la réforme de l’administration et la relance de l’économie. Toutefois, l’opposition islamo-nationaliste sort également renforcée du scrutin et confirme sa place de premier parti pour les électeurs malais ethniques au détriment de l’Organisation nationale des malais unis (UMNO). La pression sur le gouvernement est d’autant plus forte que les doutes sur sa probité s’accumulent même si la Haute Cour a décidé le 4 septembre d’abandonner les poursuites contre le vice-Premier ministre Zahid Hamidi concernant 47 actes de corruption.
Malaisie – Chine : Visite à Pékin du Premier ministre de Malaisie Anwar Ibrahim
Lors de sa visite à Pékin, le non-alignement du Premier ministre de Malaisie Anwar Ibrahim lui a rapporté gros.
During his visit to Beijing, Malaysian Prime Minister Anwar Ibrahim’s non-alignment position paid off big for Malaysia.
Malaisie : Anwar Ibrahim enfin Premier ministre
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Après un combat politique de plus de vingt ans, Anwar Ibrahim, 75 ans, personnalité politique complexe de Malaisie, accède enfin au pouvoir à la faveur des élections législatives anticipées du 19 novembre 2022. Mais sa faible marge de manœuvre (il ne dispose pas d’une majorité et s’appuie sur une coalition instable), les embûches semées par des adversaires déterminés et le nombre de défis à traiter lui permettront-ils de réaliser son rêve d’une « Malaisie nouvelle, démocratique, multiculturelle et inclusive » ?
Malaisie : Une crise politique systémique
La Malaisie s’enfonce depuis plusieurs mois dans une crise politique1 qui a abouti à la démission du Premier ministre Muhyiddin Yassin le 16 août 2021.
Malaisie : Jeux politiques malsains
En Malaisie, crise sanitaire et crise politique alimentent conjointement la chronique et plongent le pays dans une instabilité qui s’installe.
Un an après les élections : Mahathir et l’avenir de la Malaisie // One year after the elections: Mahathir and the future of Malaysia
C’est un euphémisme de dire que les élections du 9 mai 2018 ont suscité espoir et confiance en Malaisie. Non seulement la victoire a été belle et sans violence mais l’expérience du Premier ministre Mahathir a été présentée comme un atout décisif pour conduire la Malaisie sur le chemin, largement nécessaire des réformes. Un an après, où en est la Fédération ? Le gouvernement de Mahathir a-t-il tenu ses promesses et la Malaisie se dirige-t-elle vraiment vers une nouvelle ère de son développement national ?
Malaisie : les trois premiers mois de Mahathir
L’improbable retour au pouvoir de Mahathir Mohammad, ancien Premier ministre (1981 – 2003), à la faveur des élections générales le 9 mai 2018, a pris bon nombre d’observateurs par surprise. Âgé de 93 ans, Mahathir retrouve un pays en mauvaise posture. Non seulement l’économie traverse une passe difficile, mais les dérives politiques ont atteint de nouveaux excès avec Najib Razak, le Premier ministre sortant. Sur la scène internationale, le crédit dont bénéficiait ce pays émergent a été sérieusement entamé. Après l’euphorie et la jubilation, le Premier ministre et sa nouvelle administration doivent faire face à de sérieux défis. Rien n’indique à ce stade qu’ils vont y parvenir.
Malaisie : les jeux sont faits
Le 9 mai 2018, des élections générales se sont tenues en Malaisie et en dépit de manipulations, de menaces de chaos, de peurs attisées, les Malaisiens ont fait le grand saut et mis un terme à six décennies de pouvoir de la coalition Barisan Nasional (BS) qui dirigeait le pays depuis l’indépendance (1957). Troisième économie d’Asie du Sud-Est, la Malaisie a fait preuve d’audace et les citoyens réclament l’établissement d’un État de droit garantissant une meilleure égalité civile, juridique et politique. Pour autant, est-ce l’aube d’une nouvelle démocratie ?