Birmanie : Les conséquences du séisme sur la guerre civile

Le 28 mars 2025, le plus puissant séisme depuis un siècle frappait le centre-nord de la Birmanie, tuait près de 4 000 personnes et en laissait 2 millions d’autres dans un état critique. Avec des effets dramatiques sur un pays déjà éprouvé par la guerre civile qui s’est engagée depuis le dernier coup d’État, le 1er février 2021. Un cataclysme autant géographique que social et stratégique, susceptible de redistribuer les cartes politiques. Une opportunité pour la Tatmadaw* mais une véritable épreuve pour l’opposition aux généraux qui subit à la fois les conséquences des désordres provoqués et le cynisme de l’armée. La trêve est arrivée à son terme le 30 avril avant d’être réinstaurée le 6 mai par la junte.

FAITS

1er février 2021 : coup d’État perpétré par le général Min Aung Laing à la tête de l’armée birmane.

2021 – 2025 : guerre civile menée par les opposants au coup de force.

28 mars 2025 : séisme d’une magnitude de 7,7 qui aggrave encore plus profondément la situation de crise.

1er avril 2025 : cessez-le-feu temporaire annoncé par différents groupes armés.

2 avril 2025 : l’armée décrète une trêve.

28 avril 2025 : reprise par l’armée du contrôle de la ville de Lashio (État Shan).

30 avril 2025 : fin de l’ultimatum de la trêve.

6 mai 2025 : réinstauration de la trêve jusqu’au 31 mai par le SAC*. […]

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 194/2025-05