Coronavirus : comment la Corée du Sud a endigué l’épidémie sans imiter la Chine

(Source : pri.org) Des Sud-Coréens se protègent du Covid-19 avec des masques.
Alors que elle était l’un des premiers pays touchés, la Corée du Sud enregistre depuis quelques jours de moins en moins de personnes contaminées au nouveau coronavirus Covid-19 sur son territoire. Pourtant, Séoul n’a pas adopté des mesures drastiques de confinement comme la Chine, et maintenant l’Italie, la France et l’Espagne. Comment expliquer le succès de sa stratégie ?
Ce lundi 16 mars 2020, la Corée du Sud faisait état de 74 nouveaux cas de Covid-19 sur son territoire. Ce nombre, inférieur à 100, est aussi plus bas que le nombre de patients guéris. Le nombre de morts, lui, reste à 75. Dans le même temps, le nombre de patients atteints du nouveau coronavirus en France ne cesse d’augmenter. Il s’établissait à 9 134 cas confirmés mardi 17 mars, soit 1 404 de plus que la veille, et à 264 décès.

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Coronavirus : vers un acte 1 de la démondialisation de l’économie ?

La crise du coronavirus révèle un "risque Chine" qui pourrait convaincre les entreprises de réorganiser leurs chaînes de production. (Source : National Interest)

La crise du coronavirus révèle un « risque Chine » qui pourrait convaincre les entreprises de réorganiser leurs chaînes de production. (Source : National Interest).
Par Jean-Raphaël Chaponnière, Asie21
La « mondialisation » de la crise du nouveau coronavirus menace celle de l’économie. Dans l’industrie, les secteurs high-tech sont les plus vulnérables à court terme, devant la pharmacie et l’automobile. Si la crise persiste, elle pourrait conduire les entreprises à repenser leurs stratégies de production, et notamment leur dépendance à l’égard de la Chine.
En mars 2011, l’industrie mondiale était secouée par l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Cet épisode avait révélé la situation de quasi-monopole de petites entreprises japonaises dans la fabrication de composants essentiels à plusieurs secteurs. La catastrophe de Fukushima avait entraîné la désorganisation de plusieurs filières de production dans toute l’Asie et au-delà. Les indices de production industrielle avaient chuté à Singapour, en Malaisie et en Thaïlande. Cette « synchronisation » avait déjà été une spécificité de la crise mondiale de 2009. Elle est la conséquence de la fragmentation des processus de production, de la gestion en flux adoptée par les Japonais dans la construction automobile (le Kanban) qui s’est généralisée, et du « modèle Dell » qui s’est diffusé dans l’industrie électronique. Quelques mois plus tard, les inondations de Bangkok avaient aussi eu des répercussions sur l’industrie informatique du monde entier : 40 % de l’assemblage de disques durs se réalisaient dans des usines situées à Bangkok.

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