Fin septembre 2025, la Chine communiste a signé un accord de 1,4 milliard USD avec la Zambie et la Tanzanie pour revitaliser l’Autorité ferroviaire Tanzanie-Zambie (Tazara), qui relie la région stratégique zambienne de Copperbelt, riche en cuivre, au port de Dar es- Salaam, sur l’océan Indien. Ce projet vise à restaurer une route commerciale essentielle, construite à l’époque de Mao, facilitant ainsi l’exportation de cuivre et d’autres minéraux de la Zambie et de la république démocratique du Congo voisine vers les marchés mondiaux.
Tazara
Quand la Chine construit des chemins de fer en Afrique : le précédent du Tazara
En 2017, deux lignes de chemin de fer construites et financées par la Chine ont été mises en service en Afrique subsaharienne. La première (750 km) relie Addis Abeba à Djibouti où Pékin vient d’inaugurer sa première base militaire, et la seconde (477 km) joint Mombasa depuis Nairobi. Ces lignes remplacent celles construites par la France et l’Angleterre. Elles s’ajoutent à trois autres achevées depuis 2014 : Khartoum-Port Soudan (780 km) et Abuja-Kaduna (180 km) au Nigeria. En moins de dix ans, la Chine a ainsi ajouté 2200 aux 55 000 kilomètres du réseau ferroviaire africain. Cette fièvre du train surprend. Elle a pourtant un antécédent : au début des années soixante-dix, la Chine a construit une ligne de 1860 kilomètres reliant Dar es-Salam en Tanzanie à Kapiri Mposhi en Zambie proche de la Copper Belt. Le « Tazara » qui demeure à ce jour en Afrique le plus grand projet de la Chine fut sa première grande manifestation sur le continent noir.