Chine – Canada – États-Unis : Tout un symbole (suite du n° 124)

L’« Affaire Huawei » connaît des rebondissements.

The « Huawei Affair » knows twist. // El «Caso Huawei » todavía reserva sorpresas. // O « Caso Huawei » não deixa de chamar a atenção. // 华为事件层出不穷. // 華為事件層出不窮.

FAITS

Depuis le 9 janvier 2019, on assiste à un véritable feuilleton :

  • 9 janvier 2019 : alors même que son ambassade se refuse depuis le début à tout commentaire sur l’affaire, Lu Shaye, ambassadeur de Chine à Ottawa, publie un éditorial musclé. Se demandant si les États-Unis et la Grande-Bretagne étaient vraiment représentatifs de la communauté internationale, il affirme que les pays occidentaux adoptent deux poids deux mesures à l’égard de la Chine car prévalent chez eux une arrogance due à l’égoïsme et à la suprématie blanche.
  • 12 janvier : Huawei se désolidarise publiquement et licencie Wang Weijing, un directeur de ventes, arrêté en Pologne pour soupçon d’espionnage.
  • Sur ces entrefaites, le ministre de l’Intérieur polonais appelle l’Union européenne à prendre une décision commune pour exclure Huawei des marchés. La cybersécurité tchèque rappelle que la loi impose aux sociétés ayant leur siège en Chine de coopérer avec les services de renseignements, ce qui constitue en soi une menace.
  • 15 janvier : révisant une sentence de 2014, une cour de justice chinoise prononce à la va-vite la condamnation à mort du Canadien Robert Schellenberg, passeur de grandes quantités de méthamphétanine.
  • 16 janvier : on apprend que la justice américaine prépare une plainte contre Huawei pour vol de technologie d’un robot de T-Mobile. Le cas avait été jugé en 2017. Huawei avait payé des dommages pour rupture de contrat mais n’avait pas été incriminé de malveillance alors que deux de ses employés avaient pénétré clandestinement dans le laboratoire pour photographier l’appareil. Parallèlement, un groupe de parlementaires des deux partis politiques soumettait un texte de loi pour interdire la vente de composants américains aux groupes chinois de télécommunications, dont Huawei et ZTE, qui ne respectent pas l’application des lois américaines.
  • 26 janvier : John McCallum, ambassadeur du Canada en Chine […]

Jorge Lusaf, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°125 février 2019

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