Les îles Salomon  : La Chine et l’Australie en arrière-plan

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Des troubles ont éclaté dans la capitale de l’archipel des Salomon, Honiara. Expression de profondes dissensions inter-îles et d’un fort ressentiment d’une partie de la population à l’égard du gouvernement central, ils ont également projeté cet État de l’arc mélanésien, particulièrement pauvre, sur le devant de la scène géopolitique d’un Pacifique rattrapé par la rivalité sino-américaine. Implanté aux Salomon, suite au virage diplomatique de son Premier ministre en 2019 pour s’en rapprocher, Pékin ne continue pas moins de susciter, sur place, défiance et rejet notamment dans l’île de Malaita restée fidèle à Taïwan. L’Australie appelée par le gouvernement des Salomon à intervenir pour mettre fin aux violences se trouve maintenant placée dans une situation paradoxale, sous surveillance de la Chine qui entend que ses ressortissants soient protégés mais également des États-Unis qui veulent du résultat dans le cadre d’AUKUS. Quoi qu’il en soit, de l’action de Canberra dépend surtout la cohésion d’un archipel déjà fragile et mise à mal par une situation internationale qui lui échappe.    

FAITS

  • Honiara a connu, fin novembre 2021, une flambée de violence1 qui a fait au moins quatre victimes. Le quartier chinois a été détruit à près de 80 %.  Il règne désormais dans la capitale un calme tout relatif. 
  • Le chef de l’opposition, Matthew Wale, appelle à la démission de Manasseh Sogavare accusé d’autoritarisme, de corruption, de mensonge mais aussi d’être beaucoup trop proche de Pékin. La motion de confiance que Matthew Wale a déposée au Parlement a été rejetée. 
  • Manasseh Sogavare a instauré un couvre-feu pour une durée indéterminée et fait appel à l’aide de l’Australie afin de [•••]

 

 

Encadré 1  Malaita, la rebelle

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 156/2021-12

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