La date du 22 novembre 2019 est passée silencieusement. Elle marquait pourtant l’échéance fixée au Royaume-Uni par les Nations unies pour la rétrocession de l’archipel des Chagos à la république de Maurice. Le sort de la base aéronavale américaine hébergée sur l’atoll de Diego Garcia restera donc en balance entre fait accompli ou crise en puissance.
The date of November 22, 2019 passed silently. However, it marked the deadline set in the United Kingdom by the United Nations for the return of the Chagos archipelago to the Republic of Mauritius. The fate of the American naval base located on Diego Garcia atoll will therefore remain in balance between a fait accompli or a potential crisis.
FAITS
Le 5 novembre 2019, le Foreign Office avait prévenu : « Le Royaume-Uni n’a aucun doute quant à sa souveraineté sur le territoire britannique de l’océan Indien (BIOT), qui est sous souveraineté britannique continue depuis 1814 ». En conséquence, aucune déclaration de Londres n’a marqué l’échéance du 22 novembre suivant, terme du délai de 6 mois fixé par la résolution 73/295 des Nations unies imposant au Royaume-Uni la rétrocession de l’archipel des Chagos – dont Diego Garcia (DG) – à la république de Maurice (116 voix pour, 6 contre et 56 abstentions). Dès lors, Londres devient un occupant colonial illégal aux yeux de la nation mauricienne comme à ceux de la communauté internationale. L’Union africaine a exprimé sa profonde inquiétude […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°135/2020-01