Chine – Angola : Du poids de la dette

Le poids de la dette étouffe les finances publiques et menace la stabilité politique.

Debt repayments constrains State accounts while population dissatisfaction increases.

FAITS

  • L’endettement total de l’Angola atteint quelques 80 milliards de dollars.
  • La dette envers la Chine se monte à environ 23 milliards.

La production de pétrole, qui s’affiche d’ailleurs en baisse, est désormais destinée pour 57 %, soit autour de 800 000 barils par jour, au remboursement dû à la Chine. Ce taux ne cesse de croître.

Si certains des contrats de prêt, tous établis sur des bases confidentielles difficilement accessibles, prévoient qu’une hausse du prix du brut entraîne une réduction de la dette, d’autres imposent des valeurs fixes qui se situent en dessous des prix actuels du marché. Leur ordonnateur était en effet le général « Kopelipa », chef du bureau de sécurité de l’ex-président dos Santos, aujourd’hui en fuite à la tête d’une immense fortune acquise pour l’essentiel sur ces accords de prêt avec la Chine. À la tête de multiples sociétés, Kopelipa a également participé à la gabegie des travaux réalisés par les Chinois, des immeubles inoccupables et inoccupés, des routes en mauvaise état, voire à reprendre, la construction d’un aéroport entreprise il y a 12 ans et dont la première tranche pourrait être livrée en… 2019 pour ne retenir que les principaux défauts que la population connaît trop bien.

De plus, les finances publiques sont grevées par la baisse des recettes fiscales concédées aux compagnies pétrolières étrangères pour qu’elles restent dans le pays. Le président Lourenço n’a pas réussi jusqu’ici à convaincre l’administration Trump à lui venir en aide.

Si les prêts de la Chine se sont avérés essentiels au moment de la crise financière mondiale pour permettre à la puissance publique de fonctionner, ne serait-ce qu’à bas régime, le gouvernement, qui […]

Jorge Lusaf, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°123 décembre 2018

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