La Nouvelle-Zélande amorce un virage stratégique dans sa politique étrangère, adoptant une posture plus affirmée face à la Chine, et marquée par un renforcement de ses alliances sécuritaires. Ce réalignement s’illustre notamment par une participation croissante aux exercices de liberté de navigation, des accords bilatéraux militaires et des discussions ouvertes sur une éventuelle participation au pilier 2 de l’Aukus (axé sur les technologies avancées non nucléaires). Cette évolution marque une rupture avec la tradition néo-zélandaise de neutralité relative, suscitant des interrogations au niveau régional.
FAITS
15 février 2025 : la Chine et les îles Cook signent un « partenariat stratégique » couvrant des domaines tels que le commerce, l’investissement, l’océanographie, les infrastructures et les transports. Ce partenariat inclut également un accord de cinq ans pour l’exploration des ressources minérales des fonds marins de l’archipel. La Nouvelle-Zélande, qui entretient une relation de libre association avec les îles Cook, a exprimé ses préoccupations quant au manque de transparence de cet accord et à ses implications potentielles pour la souveraineté régionale.
Février-mars 2025 : la Nouvelle-Zélande et l’Australie expriment leurs préoccupations diplomatiques suite aux exercices navals à tirs réels dans la mer de Tasmanie menés par la Chine et perturbant le trafic aérien.
30 avril 2025 : la Nouvelle-Zélande et les Philippines signent un accord sur le statut des forces en visite (Status of Visiting Forces Agreement), permettant des exercices militaires conjoints et une coopération renforcée. Cet accord s’inscrit dans une série de partenariats similaires conclus par les Philippines pour faire face aux tensions croissantes en mer de Chine méridionale. [•••]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 195/2025-06
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