Asie du Sud-Est. Guerre israélo-palestinienne : la crainte d’un embrasement

En dépit de l’éloignement, la guerre israélo-palestienne de Soukkot qui a débuté par les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 ne peut laisser les pays d’Asie du Sud-Est indifférents. Que ce soit en raison de son caractère religieux, des travailleurs qui ont trouvé un emploi en Israël ou de leurs liens avec Israël. Les réactions ont été multiples, parfois opposées, reflétant l’extrême diversité des situations. Si chacun des pays d’Asie du Sud-Est s’est exprimé sur la question, l’ASEAN en revanche n’a pas fait de déclaration pour ne pas attiser les divergences nettes et les lignes de fracture qui parcourent la région.

FAITS

Le 7 octobre 2023, les attaques du Hamas au Sud d’Israël provoquent la mort de plusieurs centaines d’individus et une prise d’otages.

Singapour réagit en premier pour condamner ces attaques, puis la Thaïlande avec 40 morts et 11 otages (des travailleurs agricoles dans les kibboutz parmi les 20 000 ouvriers agricoles thaïlandais), et les Philippines (qui comptent 30 000 travailleurs dans le pays).

Le 24 octobre à Kuala-Lumpur et le 5 novembre à Jakarta, des manifestations gigantesques sont organisées pour exprimer la solidarité avec leurs frères palestiniens.

Le 21 octobre, lors d’une réunion au sommet entre les pays de l’ASEAN et ceux du Conseil de coopération du Golfe, « toute attaque sur des civils » a été condamnée et un appel au cessez-le-feu a été lancé.

Le 27 octobre, lors du vote à l’Assemblée générale de l’ONU, 8 des 10 pays ont voté pour la résolution en faveur d’un cessez-le-feu (les Philippines se sont abstenues et le Cambodge était absent).

Le 16 novembre, les [•••]

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 178/2023-12