Eurasie : Ce n’est que le début  Это только начало 

La crise couve en Europe avec le combat entre les hausses des coûts des produits et services, liés à ceux de l’énergie, et les ajustements des salaires, l’inflation n’est pas le remède miracle.  

  • Si l’Europe consomme 20 millions bpj (baril de pétrole par jour) importés en quasi-totalité, 
  • si le prix du baril passe de 60 à 110 $, 
  • si on y ajoute une consommation en valeur énergétique équivalente de gaz et de charbon (36 % du mix énergétique), 

cela signifie que la valeur de la composante énergétique s’accroit de 2 fois ( 50*20 millions $ ) soit 2 milliards $ par jour ou 700 milliards $ par an… si tout est acheté au marché spot. Le président Poutine vient de déclarer au forum de Saint-Petersbourg un supplément de coût de 400 milliards $ pour l’Europe. C’est une bonne évaluation du poids de notre surcharge annuelle dans la course économique.  

Ces valeurs ne correspondent pas à un accroissement de valeurs réelles de production, on ne produit pas plus, seulement plus cher. Ce n’est qu’un jeu d’écriture, un tour de passe-passe financier, que le consommateur va payer par l’inflation. Les consommateurs et l’industrie vont se partager le fardeau et régler l’ardoise. 

Certains experts, selon RIA Novosti du 17 juin 2022,  affirment que l’économie de l’UE est proche du désastre et que le tsunami de l’inflation sur les marchés de consommation ne fait que commencer [•••]

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 162/2022-06

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