Iran – Chine – États-Unis : Sanctionné par les États-Unis, l’Iran se rapproche de la Chine

L’Iran et la Chine envisagent de conclure un accord de partenariat, lequel est contesté par une partie de la classe politique iranienne. S’il est signé, la présence chinoise se renforcera dans de multiples domaines : banques, énergie, transports, télécommunications. La Chine importera du pétrole à des prix inférieurs au cours mondial. Des zones de libre échange seront édifiées à Maku dans le nord-ouest de l’Iran, à Abadan à l’embouchure du Shatt al-Arab et sur l’île de Qeshm dans le golfe Persique. La Chine accèdera au port de Jask, port stratégiquement bien situé à l’entrée du golfe Persique. Elle proposera le réseau 5 G de même que le système de géolocalisation par satellite Beidou.

L’Iran confiera à la Chine la construction de la voie ferrée reliant Chabahar sur la côte du Séistan à Zahedan proche de la trijonction avec l’Afghanistan et le Pakistan, un projet initialement confié à l’Inde. Celle-ci se voit écartée car elle rencontre des difficultés à trouver des financements et parce qu’elle a tergiversé par crainte de représailles américaines. La Chine sera donc présente dans le port de Chababar dont la modernisation a été faite par l’Inde.

Une coopération militaire est également envisagée : manœuvres communes, lutte contre le terrorisme, recherche et mise au point d’armements, échanges de renseignement, cyberespace, etc.

Ce sont les sanctions américaines qui ont poussé l’Iran à développer ses relations avec la Chine, laquelle saisit l’occasion […]

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°141/2020-07&08

La suite de l’article est réservée aux abonnés : abonnement en ligne ou par mail