Himalaya : Incertitudes et inquiétudes

L’Himalaya ne connaît pas seulement des secousses telluriques. Des tensions politiques de tous ordres se manifestent et suscitent de vives inquiétudes. Tout le long ou presque de la chaîne montagneuse, les frontières sont contestées.

À l’ouest, la Chine n’a jamais reconnu la Ligne Johnson de 1862 qui définissait selon les Britanniques la frontière en Aksai Chin. Elle a toujours considéré que cette région revendiquée par l’Inde faisait partie du Tibet. Dès les années 1950, elle a occupé la partie orientale de l’Aksai Chin où elle a achevé en 1957 une route reliant le Xinjiang au Tibet.

À l’est, la Chine n’a non plus jamais reconnu la ligne McMahon définie en 1914. Elle revendique la totalité de la province indienne de l’Arunachal Pradesh ainsi qu’une région à l’est du Bhoutan, contiguë à l’Arunachal Pradesh. En plus, elle veut récupérer sur le Bhoutan quelques km2 au nord et surtout au sud-ouest, le plateau du Doklam, qui surplombe la vallée de la Chumbi et qui offre une vue dominante sur le corridor séparant le nord-est de l’Inde du reste du pays. La Chine empiète sur le territoire népalais, dans le district de Humla, sans susciter de réactions du régime communiste de Katmandu. Et elle soutient les revendications népalaises dans la région du Kalapani administrée par l’Inde au sud du col de Lipulekh.

La Chine mène des actions psychologiques […]

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°143/2020-10

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