Chine – Sao Tomé-et-Principe : forcing en quête de gagnant-gagnant

Longtemps tenue à l’écart au profit de Taïwan, la Chine, pas plus tôt reconnue, s’empresse de tirer profit des avantages géostratégiques qu’offre ce minuscule État-archipel du golfe de Guinée qui n’essuie auprès d’elle aucun refus.

FAITS

Le 22 avril 2017, Patrice Trovoada, l’omnipotent Premier ministre de Sao Tomé-et-Principe – et premier responsable africain de ce niveau reçu en 2017 en Chine – était accueilli au son des canons par son homologue chinois à Pékin. Le président Xi, qui l’attendait au Palais du peuple, a présidé lui-même la première réunion de travail. Une seconde réunion a non seulement établi le programme d’un plan de développement bilatéral mais aussi accepté favorablement l’ensemble des dossiers présentés par les îliens. À l’issue de la visite, dont le faste a surpris, Pékin annonçait :

  • l’annulation d’une dette ancienne de 28 millions de dollars,
  • l’attribution d’une aide de près de 150 millions de dollars pour la création d’un nouveau port et l’extension de la piste de l’aéroport,
  • soixante bourses d’études,
  • deux cents stages de longue durée.

La création d’une cité administrative gouvernementale à l’extérieur de la capitale afin de libérer celle-ci des contraintes actuelles est à l’étude.

Des lignes de crédit privilégiées vont être ouvertes aux entreprises publiques et privées des deux pays. Des représentants de plusieurs grands groupes chinois ont rencontré la délégation qui accompagnait Trovoada. Les entreprises chinoises installées dans la zone du golfe de Guinée prennent par ailleurs déjà contact avec l’ambassade de la « seule Chine » ouverte début avril 2017. […]

Jorge Lusaf, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°107 juin 2017

La suite de l’article est réservée aux abonnés.