Kazakhstan – Chine : Tensions. Les territoires « perdus » de la Chine 

L’épidémie de coronavirus paraît s’accompagner en Chine d’un regain de l’esprit nationaliste. C’est tout au moins ce que ressentent les autorités et les analystes kazakhs à la lecture de certaines publications chinoises qui ont suscité leur émoi et leur indignation, entraînant une protestation officielle du gouvernement du Kazakhstan.

FAITS

Le 14 avril 2020, le vice-ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan Chahrat Nourychev* a convoqué l’ambassadeur de Chine Zhang Xiao et lui a remis une note de protestation à l’attention des plus hautes autorités chinoises à propos d’articles jugés provocateurs affirmant que le Kazakhstan occupe un territoire appartenant historiquement à la Chine.

  • En effet, le 28 mars, le site WeChat, qui émettait de Xian, avait publié un article intitulé « Quand le Kazakhstan reviendra dans le giron de la Chine ».
  • Le 8 avril, un autre site, Sohu.com, considéré comme proche des autorités de Pékin et partenaire de l’agence Xinhua a publié un autre article exposant « Pourquoi le Kazakhstan aspire à retourner à la Chine ». Son auteur n’hésitait pas affirmer que d’autres pays comme le Vietnam et un État indien, le Tripura en Assam, étaient avides de retourner dans le sein de l’Empire céleste.

La note kazakhstanaise exprime que de telles publications, devenues plus fréquentes dans la presse chinoise, contreviennent à la déclaration commune signée à Pékin le 11 septembre 2019 par les présidents Tokaïev* et Xi Jinping glorifiant l’esprit « éternel » de leur partenariat stratégique.

Quelques jours plus tard, le Global Times de Pékin a réagi en condamnant ces affirmations, qualifiant leurs auteurs de nationalistes bornés portant atteinte au prestige de la Chine. D’après le South China Morning Post, plusieurs personnes auraient été arrêtées en […]

 

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°139/2020-05 

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