Chine – États-Unis – Europe : La Chine et le grand détournement

L’adaptation de l’économie chinoise est étonnante, surcapacité de son industrie ou sous-information de nos médias économiques ? Des considérations d’un économiste de renom, David P. Goldman, conduisent à s’interroger.

L’Occident accuse la Chine de surcapacité de production industrielle, et ce serait son marché intérieur, subventionné, qui supporterait, artificiellement, ses exportations. Cette surchauffe promettrait, à terme, l’effondrement de son économie. 

David Goldman*, économiste, expert en géopolitique à l’Asia times, rejette cette analyse et estime que l’Occident est mal informé par sa presse économique, il fait preuve de cécité dans l’analyse des exportations de la Chine. Il propose une autre lecture, avec un argumentaire construit sur l’art millénaire chinois de la dissimulation : la Chine aurait mis en place un grand détournement de ses flux commerciaux. Le résultat est la poursuite du développement de ses activités économiques, et, indirectement, de celui de la dépendance des États-Unis à son économie.

Entre 2014 et 2024, les flux commerciaux de la Chine avec l’Occident stagnent alors qu’ils doublent avec le « Sud global1 » et entraînent des conséquences surprenantes [•••]