Birmanie : Sic transit gloria mundi* : Aung San Suu Kyi

Suivez l’évolution de l’Asie avec un abonnement à Asie21 

Naguère icône planétaire, Mme Aung San Suu Kyi est à nouveau en détention selon un verdict qui change de temps en temps, et qui plus est à l’isolement en attendant de connaître la nature des travaux forcés qui lui seront assignés.  Elle a 77 ans. Tiendra-t-elle le coup ? Les media et l’opinion internationale paraissent bien timides ou indifférents cette fois.

L’abondance des événements internationaux cette année est peut-être la cause du désintérêt relatif des media internationaux pour la situation en Birmanie.  Alors que Mme Aung San Suu Kyi était enfin parvenue au sommet de l’État après une vingtaine d’années d’épreuves cruelles aux mains de la junte militaire, voilà que celle-ci la renvoie en prison, en cellule cette fois et non plus assignée à résidence, puis devant un tribunal qui la juge (entre autres crimes) pour « fraude électorale » (sic), punition pour avoir gagné les élections.  Elle écope d’abord de 17 ans de prison, auxquels s’ajoutent plus tard trois années supplémentaires assorties de travaux forcés, pour des motifs divers (incitation à la sédition, corruption etc.) Elle a 77 ans. Pourra-t-elle supporter cette nouvelle épreuve morale et physique ? [•••]

 

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 165/2022-10

abonnement en ligne