Russie – Japon : Espoirs et désenchantement

Malgré les efforts de rapprochement entre la Russie et le Japon, qui se sont intensifiés depuis que Shinzo Abe occupe les fonctions de Premier ministre, les rapports entre les deux pays tardent à se concrétiser. La réserve et la méfiance subsistent et aucun traité de paix n’a été conclu depuis la défaite du Japon militariste en 1945. Le Japon pose en préalable la conclusion d’un accord sur le retour de quatre îles ou îlots de l’archipel des Kouriles du Sud.

FAITS

Le président Poutine et le Premier ministre Abe se sont déjà rencontrés 23 fois au cours de ces dernières années. Ils ont échangé des visites et Vladimir Poutine, judoka émérite, s’est rendu dans la résidence personnelle de ce dernier à Nagato, dans la préfecture de Yamaguchi. D’autres rencontres sont prévues. C’est dire que les rapports entre les deux hommes sont aussi détendus que possible. Cependant, un obstacle reste incontournable : le Japon n’est disposé à signer un traité de paix et à s’engager dans une véritable politique de coopération que si la Russie lui rétrocède quatre îles et îlots du sud de l’archipel des Kouriles.

  • En 1956, Nikita Khrouchtchev avait admis dans une déclaration conjointe le principe du transfert et non de la rétrocession  de l’île de Shikotan et d’un groupe d’îlots et de récifs, Habomai, proche de Hokkaido.
  • En 1960, le gouvernement soviétique retira cette proposition à la suite de la signature du traité de sécurité entre le Japon et les États-Unis. Aujourd’hui encore, un infléchissement de la position russe se heurte à cet obstacle.[…]

Jean Perrin, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°123 décembre 2018

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