Taïwan Acte III : missile ou satellite ? Opération cognitive ou tartufferie ?

Le DPP se doutait bien qu’il allait perdre la majorité aux élections législatives. La présidente Tsai Ing-wen a mobilisé tous les diplomates du monde entier avec le slogan « pour la démocratie, pour la liberté » car Taïwan a besoin d’être reconnu par les « amis étrangers ». Les dépenses militaires américaines, dont 20 % sont attribuées à la CIA, augmentent considérablement et atteignent un record historique. L’heure est à la guerre d’information et d’infox. Le discours anxiogène du DPP révèle son inquiétude. Un nouveau scénario est élaboré. Après la visite de Nancy Pelosi en août 2022, la Chine avait lancé des missiles au-dessus de Taïwan, mais les sirènes de l’île n’avaient pas retenti. En octobre 2023, le directeur de la sécurité nationale de Taïwan avait déclaré que, malgré les élections de janvier 2024, il n’y avait « aucune menace imminente de guerre entre les deux rives »1. Cette fois-ci, ce n’est pas un missile, mais un satellite que la Chine lance et les sirènes retentissent.

FAITS

9 janvier 2024 : les sirènes nationales retentissent plusieurs fois.

  • Le ministère de la Défense de Taïwan émet plusieurs « alertes nationales », avertissant du lancement d’un satellite de Chine continentale qui doit « survoler le sud de l’île ». Il demande au public de prêter attention à la sécurité et de se protéger. L’alerte chinoise mentionne un « missile » en anglais (cf. encadré 1).
  • Toutes les télévisions, les radios, les gares reçoivent cette alerte de danger en même temps, ainsi que toute la population sur ses smartphones.

[•••]

Encadré 1 Alerte du ministère de la Défense de Taïwan le 9 janvier 2024

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 179/2024-01

Lire également