Congrès de la Nouvelle-Calédonie : vers une majorité océanienne ?

L’Éveil océanien vient de former au Congrès de la Nouvelle-Calédonie un intergroupe politique avec l’UC-FLNKS et Nationalistes. Le ralliement de ce parti, créé en mars 2019 afin de promouvoir les intérêts des communautés wallisienne et futunienne de Nouvelle-Calédonie, à quelques semaines du second référendum sur l’accession à la pleine souveraineté de ce territoire, interroge.

FAITS

  • Aux élections provinciales de mai 2019, l’Éveil océanien a réuni 5,52 % des suffrages et obtenu trois sièges au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Après avoir apporté ses voix à Roch Wamytan au second tour de l’élection du président du Congrès, l’Éveil océanien a voté pour le candidat de l’Avenir en Confiance, Thierry Santa, à la présidence de l’exécutif calédonien. En échange de quoi, il a obtenu un poste au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
  • Se présentant comme charnière et arbitre entre loyalistes et indépendantistes, ce jeune parti, qui prend appui sur les communautés polynésiennes du « Caillou », dit avoir pour ambition de faire bouger les lignes d’une politique calédonienne qu’il considère trop accaparée par les deux camps.
  • Pour son leader, Milakulo Tukumuli, l’Éveil océanien n’a nullement basculé, avec cette « alliance », dans celui indépendantiste. Il a simplement réajusté son équidistance avec les deux grandes tendances qui dominent la vie politique de la Nouvelle-Calédonie. Une équidistance qui, dans un congrès désormais majoritairement indépendantiste, avec 29 sièges sur 54, va permettre […]

 

Encadré 1. Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie (54 membres)

Encadré 2. Le projet indépendantiste

Encadré 3. La réponse de l’État

Encadré 4. Le projet des Loyalistes

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°142/2020-09 

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