Le 8 février 2019, date limite d’enregistrement des candidatures pour les élections législatives du 24 mars suivant, la Commission électorale a enregistré celle, attendue, de l’actuel premier ministre, le général Prayut Chan-ocha, mais également celle, surprenante, de la princesse Ubolratana, la sœur aînée du roi. Lequel faisait savoir le soir même que l’initiative était « hautement inappropriée », sur quoi, comme dans une pièce bien jouée, la candidate se retirait du jeu. Au profit de qui ?
Le 8 février 2019 était la date limite d’enregistrement des candidatures auprès de la Commission électorale. Sans surprise, la Thaïlande a appris celle du Premier ministre Prayut Chan-ocha, bien que celui-ci soit resté muet sur le point de savoir s’il entrerait ou non dans la mêlée électorale. Installé à la tête du gouvernement de junte militaire depuis le coup d’État de 2014, soutenu par un parti taillé pour lui, le Palang Pracharat, Prayut a déclaré qu’il se présentait afin de maintenir « la paix et l’ordre » dans le royaume.
En revanche, l’opinion publique a été stupéfaite d’apprendre en dernière minute la candidature de la princesse Ubolratana (Rajakanya Sirivadhana Barnavadi), l’aînée des enfants du défunt roi Bhumibol Adulyadej ! Bien qu’elle soit connue pour son étroite proximité avec son frère cadet, le roi Vajiralongkorn, celui-ci a […]
Rémi Perelman, Asie21
Lire également :
– dans ce numéro, l’article de JR Chaponnière : « Thaïlande, les défis économiques »
– Asie21 n° 124, janvier 2019, « Élections : procrastination militaire en Thaïlande »
– Asie21 n° 122, novembre 2018, « Thaïlande, élections 2019, incertitude totale »
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°125 février 2019