Dans le cadre de sa vassalisation consentie à la Chine, le président philippin Rodrigo Duterte a effectué un voyage remarqué en Chine du 18 au 21 octobre 2016. Il en est résulté, à dominante économique, 13 accords de coopération dont 5 intergouvernementaux. En revanche, il n’est rien sorti sur la question de l’exploitation pétrolière sur le haut-fond de Reed bank et sur le retour des pêcheurs philippins dans le secteur de Scarborough reef. Seul un projet de coopération entre garde-côtes et pêcheries a été évoqué sans pour autant préciser dans quels secteurs marins serait conduite cette activité et dans quelles conditions.
FAITS
Le président philippin, Rodrigo Duterte, s’est rendu en Chine du 18 au 21 octobre 2016 où il a été reçu avec les plus grands honneurs (cf. encadré 1). Il emmenait avec lui un important groupe de quelque 200 hommes d’affaires (les chiffres varient du simple au double selon les sources, 200 étant le chiffre minimal ; cf. encadré 2) qui ont dialogué avec près de 600 homologues chinois dans le cadre d’un forum Philippine-Chine pour le commerce et les investissements. Cette rencontre économique a abouti à la conclusion de 8 contrats d’affaires (cf. encadré 3) tandis que, sur le plan politique, ce sont 5 accords qui ont été signés (cf. encadré 4).
Avant le départ de Duterte, la presse avait fait état de discussions prévues entre Philippins et Chinois sur l’exploitation du pétrole sur le plateau sous-marin de Reed1 et à propos des droits de pêche sur les récifs de Scarborough2. Si rien n’est ressorti quant au premier sujet, peu a émané sur le second. Une seule allusion a été portée à ce dernier propos par le vice-ministre chinois des affaires étrangères, Liu Zhenmin, avec la révélation selon laquelle les deux pays sont convenus d’une coopération entre garde-côtes et pêcheries, sans préciser les espaces où s’exercerait cette coopération et dans quelles conditions.
Enfin, dans un discours devant la communauté philippine de Chine, Duterte a réaffirmé sa volonté d’éloignement en devenir avec Washington sur le plan militaire (cf. dans ce n° « Chine – Philippines – États-Unis – Coup d’arrêt à la coopération militaire américano-philippine »).
ENJEUX
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Daniel Schaeffer, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°100 novembre 2016
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