Philippines : le retour de la violence à Mindanao

FAITS

Depuis le 9 septembre 2013, de violents combats opposent les forces militaires philippines à quelques centaines d’insurgés musulmans principalement regroupés dans ou autour de la ville de la Zamboanga, dans le Sud de l’île de Mindanao qu’ils ont proclamée « indépendante ». Les combats opposent l’armée régulière aux rebelles indépendantistes musulmans du Front moro de Libération nationale (MNLF), opposés aux pourparlers engagés par le gouvernement du Président Aquino avec le MILF, le Front de Libération islamique moro (cf. Asie21 n° 56, novembre 2012, L’accord Bangsamoro : un accord historique avec les musulmans ?).

Pour ne pas freiner le processus de négociations, dont le président Aquino a fait un objectif de son mandat, la force militaire a donc été nécessaire. On notera que les combats, très intenses et meurtriers (près de 200 morts), ont duré plusieurs jours et que le président lui-même s’est déplacé dans la grande île pour superviser les opérations. Les populations civiles ont été prises en otages par les rebelles afin de servir de boucliers humains, les écoles, les établissements bancaires et commerciaux ont été fermés.

La crise militaire, qui a duré plus de trois semaines, s’est doublée d’une crise humanitaire avec la fuite de quelque 110 000 personnes dans des camps de réfugiés improvisés. Dix mille habitations ont été détruites et les infrastructures publiques durablement endommagées.

 

ENJEUX

1- Le premier enjeu est …

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°68 décembre 2013

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