FAITS
Le 7 novembre 2013, le typhon Haiyan frappait les Philippines avec des vents à 313 km/h et des bourrasques à 378 km/h. 41 provinces ont été touchées, 350 000 personnes évacuées d’urgence, des milliers de familles ont perdu leurs logements et quelques 5 à 7 000 morts étaient à déplorer. Des régions entières ont été privées d’eau et de produits alimentaires. Pendant quelques jours, le pays a été suspendu par la pire tempête dans les annales météorologiques mondiales et l’état de cataclysme national décrété. Le gouvernement a été critiqué pour la lenteur de l’aide apportée aux sinistrés.
Par ailleurs, le 8 décembre 2013, précisément un mois après le drame, le gouvernement du président Aquino Jr. annonçait avoir signé avec le principal groupe de rebelles musulmans (MILF, Front Moro de libération islamique) un accord de partage du pouvoir, ouvrant la voie à un accord de paix final qui devrait mettre fin à l’insurrection musulmane dans le Bangsamoro (principalement sur l’île de Mindanao).
Deux événements sans lien entre eux mais deux faces d’une même pièce qui illustrent d’une part les pesanteurs de l’État aux Philippines et d’autre part la détermination de l’administration Aquino de traiter les abcès qui paralysent structurellement les progrès.
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°68 décembre 2013