Eurasie : Inéluctables « routes ferrées de la soie »

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Participant de sa politique d’influence, la Chine (et singulièrement son président) réinvente et préempte le concept de « routes de la soie », terrestre et maritime. Ses moyens lui permettaient d’aider les pays d’Asie centrale à assurer la continuité des voies de communication vers l’Europe. Pékin tente ainsi de « doubler » Moscou et son historique transsibérien. Ce serait oublier que depuis plus d’un demi-siècle une dizaine de programmes participent, dans des cadres institutionnels diversifiés, au développement du réseau eurasiatique. Cette poussée, lente du fait de la lourdeur des travaux, est d’un intérêt général évident, tout en répondant à des objectifs propres aux nombreux acteurs des « routes ». Elle se fera sentir à la longue sur l’économie du transport maritime et se traduira par l’apparition de nouveaux hubs continentaux.

Description

FAITS

N. B. Pour la force de son empreinte sur le territoire, cet article s’en tient au transport ferroviaire.

Depuis octobre 2013, le président Xi Jinping évoque à toute occasion « ses » Routes de la soie, au point de laisser croire qu’il s’agit d’une initiative chinoise. Certes l’influence et les moyens de Pékin lui offrent une certaine crédibilité. Mais ce serait oublier que près d’une dizaine de programmes participent, dans divers cadres institutionnels, au développement du réseau eurasiatique. La Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie et le Pacifique et son homologue, la Commission économique pour l’Europe, œuvrent depuis 1959 à la coordination des projets contribuant au « Réseau du chemin de fer transasiatique ».

Rémi Perelman, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°88 octobre 2015

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