La Corée du Sud a connu entre début décembre 2024 et début juin 2025 sa pire crise politique depuis la destitution de l’ancienne présidente Park Geun-hye en 2016. Cette crise a abouti d’abord à l’arrestation et la destitution du président Yoon Suk-yeol, puis à son remplacement par son rival Lee Jae-myung lors de l’élection présidentielle du 10 juin 2025. Ce changement de président a donné l’impression d’un « point final » à cette crise. En réalité, les mois qui ont suivi ont été caractérisés par la continuation de la mise en cause de la présidence Yoon à travers les enquêtes des procureurs, des arrestations et des procédures pénales.
FAITS
9 mars 2022 : élection présidentielle et victoire du candidat conservateur du Parti du pouvoir du peuple (PPP) Yoon Suk-yeol avec une marge de 0,73 % (environ 260 000 voix) sur son rival du Parti démocrate (PD) Lee Jae-myung. [•••]
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11 novembre 2025 : inculpation de l’ex-président pour haute trahison et abus de pouvoir, ainsi que d’autres anciens responsables (ex-ministre de la Défense, ex-chef du contre-espionnage, …).
20 novembre 2025 : arrestation d’un suspect dans le dossier de manipulation de cours des actions Deutsche Motors, concessionnaire BMW, concernant Kim Keon-hee.
21 novembre 2025 : […]
24 novembre 2025 : […]
26 novembre 2025 : réquisitoire du procureur en faveur d’une peine de 15 ans de prison pour l’ancien Premier ministre Han Duck-soo pour ses actes présumés dans la tentative de recours à la loi martiale de la nuit du 3 au 4 décembre 2024.
1er décembre 2025 : début du procès de Han Hak-ja, dirigeante de la secte Moon.
2 décembre 2025 : mandat d’arrêt contre Choo Kyung-ho, ancien président du groupe PPP* à l’Assemblée nationale.
3 décembre 2025 :
- […] ;
- discours du président Lee Jae-myung* célébrant la « restauration de la démocratie » et faisant du 3 décembre une fête nationale, le « Jour de la souveraineté du peuple ». […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 200/2025-12