Les propos du lampyre : Sortir du chaos

L’Occident, en 5 siècles, a pris le pouvoir sur le monde par la création de biens et de richesses – par l’avoir – et, s’inspirant d’Aragon, par « l’avoir à perdre la raison ».   Einstein, dès 1934, en pressentant le danger, écrivait : « La possession de merveilleux moyens de production n’a pas apporté la liberté, mais le souci et la famine ». Le Brésil, par le boia fria, l’homme du peuple qui vit ces deux maux – souci et famine – possède une formule plus franche : « Ladraõ tonto o esta preso o esta morto, mas no esta vivo » (Voleur idiot est ou en prison ou mort, mais il n’est pas de ce monde). L’aventure de l’humanité, issue du chaos initial déjà formulé par Hésiode sept siècles avant notre ère, pourrait-elle se clore bientôt dans un autre chaos ? Trois puissances, trois hommes peuvent-ils corriger ce parcours hectique et dangereux de création-distribution de richesses ? Ils peuvent TOUT détruire ou TOUT construire et permettre alors au monde de retrouver la raison perdue. Pour ce faire, il faudra briser les courbes qui conduisent au désastre. L’Ukraine ne reste qu’un zakouski à la table des négociations généralisées.

L’histoire a montré que les tendances économiques ne se corrigent pas d’elles-mêmes, les guerres corrigent ce que les hommes sont incapables de faire de leur propre volonté ou/et intelligence… intelligence ? […]

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 194/2025-05