Afghanistan : Coopération médicale avec la France.  Un projet difficile, interrompu mais prometteur

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Parmi les projets de coopération civile – Afghanistan – de la France à la suite de la tragédie du 9 septembre 2001, après la défaite des talibans par les troupes de l’Alliance du Nord avec le soutien des États Unis puis de l’Otan, dès le début de l’année 2002, notre pays a proposé un volet Santé, qui a évolué entre 2002 et 2021.

FAITS 

L’Afghanistan, voulant se libérer un peu de ses deux puissants voisins, l’URSS et l’Inde (i.e. l’empire britannique) a décidé de s’ouvrir aux pays européens après la première guerre mondiale.

Les deux premières actions de la France ont été :

  • la création d’une école franco-afghane devenant au fil des années deux lycées francophones (Esteqlal et Malalaï) ;
  • la recherche archéologique avec la DAFA*.

De 1947 à 1980, elle met en place une coopération médicale :

  • accueil en France de médecins, pharmaciens, étudiants afghans souhaitant parfaire leur formation médicale et octroi de bourses à des étudiants en médecine afghans qui ont pu acquérir en France une formation médicale complète (CHU de Lyon et SSA),
  • envoi, jusqu’en 1980, de professeurs français de médecine à l’Université médicale de Kaboul, pour une durée de 2 ans en moyenne. 

Cette collaboration connaîtra un coup d’arrêt durant l’occupation soviétique de l’Afghanistan (1979-1989) jusqu’à la chute du mollah Omar (décembre 2001).

Reprise de la coopération en 2002 avec trois composantes : 

  • santé publique, 
  • formations des spécialistes, 
  • aides aux ONG santé (déjà très présentes auprès des rebelles durant la guerre contre l’Union soviétique : MSF, Handicap, MDM, MRCA, AMI, …).

De 2002 à 2007, il s’agit de développer avec les hôpitaux universitaires (New Ali Abad et Maïwand à Kaboul) et l’université médicale de Kaboul, des missions d’enseignants français (un à deux mois) type coopération francophone présentielle. 

La coordination est faite à partir des services des relations internationales des HCL* et de l’UCBL* : 

  • cours avec traduction en dari, 
  • journées opératoires, 
  • contact avec les jeunes spécialistes [•••]

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 166/2022-11

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