Pakistan : Stress hydrique à Gwadar

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Le port et la ville de Gwadar devraient prospérer dans le cadre du projet phare des Routes de la soie qu’est le Corridor économique Chine-Pakistan, CECP. Pour croître, il lui faudra surmonter, non seulement l’irrédentisme de la province pakistanaise du Baloutchistan, mais aussi le handicap majeur de son aridité.

UGS : Asie21-Futuribles 129-15 Catégories : ,

Description

Le port pakistanais de Gwadar est promis au brillant avenir, à l’image de Dubaï, de débouché de la Chine sur l’océan Indien par la grâce du CECP. Aujourd’hui, Gwadar compte 140 000 habitants (85 000 en 2007). Mais si les faits suivent les annonces, cet avenir devrait être sérieusement pris en main par les premiers bénéficiaires que devraient être les Chinois. Selon différentes sources, cinquante ou cinq cents mille d’entre eux, chiffres sans doute, minoré pour l’un et exagéré pour l’autre, seraient appelés à résider dans une future cité résidentielle. La partie chinoise dit vouloir s’inspirer de l’exemple de Shenzhen, un petit village de pêcheurs face à Hong Kong, devenu en trente ans une prospère cité de 11 millions d’habitants (2017). Le zonage urbain futur fait apparaître de nombreux quartiers destinés à être lotis par différents promoteurs. L’un d’entre eux, China Pak Investment Corporation, CPIC, illustre la physionomie de la ville à venir. Ce promoteur immobilier – dont le siège est à Londres – a […]

Rémi Perelman, Asie21

Encadré 

Les difficultés de l’alimentation en eau potable de l’agglomération de Gwadar

Besoins et ressources

Avertissement. Faute d’un contrôle de terrain, le recoupement des informations tirées des médias pakistanais ne permet pas toujours de surmonter certaines différences, relatives notamment aux chiffres et aux lieux.

Gwadar est située dans la région côtière du Baloutchistan à l’extrême sud du Pakistan, sur le littoral de la mer d’Oman. Le climat y est tropical, la proximité de la mer réduit amplitude thermique et la pluviométrie est au niveau désertique (100 mm/an environ), l’été la mousson n’y laisse que peu de précipitations et l’hiver n’est marqué que par des pluies occasionnelles. Une sécheresse de trois années consécutives vient cruellement de rappeler aujourd’hui l’aridité de la province. Le Pakistan, qui avait atteint la ligne de « stress hydrique » en 1990, a franchi la « ligne de pénurie d’eau » en 2005. Les [ …]

RP

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°129 juin 2019

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