Hong Kong – Chine : Les conséquences de la « révolte des parapluies » à Hong-Kong et pour Taiwan

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Après une semaine de grève des cours du 22 au 26 septembre, les étudiants de Hong-Kong se réunirent les 27 et 28 septembre sur le site de Tamar où sont logés depuis 2011 les principaux bâtiments du gouvernement. Leur objectif était de manifester contre la décision de Pékin de contrôler les élections de 2017 en préemptant le choix des candidats et d’infléchir le vote des responsables politiques de Hong-Kong qui doivent donner leur accord sur ce mode de scrutin en 2015. Il est ironique que, alors que la Chine se prépare militairement à affronter la superpuissance états-unienne pour la domination du Pacifique, elle se trouve prise dans les mailles d’une micro-résistance qui s’intensifie sur ses bords.

UGS : Asie21-Futuribles 77-5 Catégorie : Étiquettes : ,

Description

FAITS

Après une semaine de grève des cours du 22 au 26 septembre, les étudiants de Hong-Kong se réunirent les 27 et 28 septembre sur le site de Tamar où sont logés depuis 2011 les principaux bâtiments du gouvernement. Leur objectif était de manifester contre la décision de Pékin de contrôler les élections de 2017 en préemptant le choix des candidats et d’infléchir le vote des responsables politiques de Hong-Kong qui doivent donner leur accord sur ce mode de scrutin en 2015. Après une semaine de contestation pacifique, dans la soirée du 28 au 29 septembre, des affrontements entre les étudiants et la police ont eu lieu : les forces de l’ordre faisant usage de gaz lacrymogène, l’usage des parapluies pour s’en protéger a donné son nom au mouvement. Le 3 octobre au matin, un groupe de personnes, dont des membres de la mafia hongkongaise, attaquent les manifestants à Mong Kok et Causeway Bay (résultat : plusieurs blessés et des tentatives de viols). Le 7 octobre, les leaders étudiants acceptent d’entamer des pourparlers. Après annulation de ceux-ci par le gouvernement de Hong Kong, le mouvement étudiant a réuni, le 10 octobre, 10 000 personnes dans la rue : le 12 au matin, Carrie Lam, la numéro 2 du gouvernement, avouait son impuissance : de fait, l’intransigeance de Pékin ne laisse au gouvernement local aucune marge de manœuvre. […]

Jean-Yves Heurtebise, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°77 octobre 2014