Bangladesh : Chittagong et la question du développement économique national

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Afin de rester l’un des marchés émergents les plus prometteurs d’Asie, le Bangladesh poursuit un ambitieux plan de modernisation de ses infrastructures.

Description

FAITS

Au cours de l’année 2019, le Bangladesh a connu une croissance de son PIB de l’ordre de 7, 9 %, plaçant son économie parmi les plus dynamiques d’Asie, devant celle de l’Inde, du Pakistan ou de la Chine. Au cours de la dernière décennie, son PIB a doublé pour atteindre 250 milliards USD tandis que son commerce de marchandises a triplé pour atteindre 102 milliards USD. Ces performances sont majoritairement liées au secteur du textile qui permet au Bangladesh d’abriter la 2e plus grande industrie du prêt-à-porter au monde. Toutefois, le Forum de Davos a classé le Bangladesh au 104e rang sur 140 pays dans son rapport 2019 sur la concurrence mondiale.

Le Bangladesh connaît, en effet, un véritable déficit en termes d’infrastructures susceptible de remettre en cause son développement et ses ambitions : 94 % du commerce national transitent par Chittagong, le principal port commercial du pays. Initialement conçu pour traiter 1,7 millions d’EVP, il en a traité près de 2,7 millions en 2018 et plus de 3 millions en 2019. Il pourrait être amené à en traiter près de 6 millions en 2036. De plus, son tirant d’eau maximum est de 9,2 mètres, ce qui l’empêche d’accueillir les navires les plus modernes, construits pour pénétrer dans des ports en eau profonde. Cela implique une logistique complexe de transbordement qui génère d’importants surcoûts et délais. Mongla, l’autre grand port du Bangladesh, est très mal relié à Dacca, la capitale politique et le centre industriel du Bangladesh. Cela accentue encore un petit peu plus la dépendance excessive du Bangladesh à l’égard du port de Chittagong.

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°137/2020-03

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