Description

À l’exception des pays à parti unique, l’Asie s’est engagée, Birmanie comprise depuis 2012, dans une voie favorable à l’installation de la démocratie. Sans mépriser les attributs traditionnels de la démocratie (suffrage universel, séparation des pouvoirs, liberté, etc), affichés mais souvent formels (selon Claude Lefort, « la démocratie ce n’est pas d’abord le règne de la majorité, c’est le respect du pluralisme et de l’État de droit »), cet article s’en tiendra à trois facteurs du contexte qui en conditionnent largement la réalité dans ces pays : la corruption, l’armée et « le religieux ». Il faudrait y ajouter le rôle des intellectuels. On votera dans trois pays membres majeurs de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN), l’Indonésie et la Thaïlande en 2014, et lesPhilippines en 2016. En 2013, ils pèsent plus des deux tiers (68 %) de l’ASEAN, tant en nombre d’habitants qu’en poids économique. Les élections y seront autant d’occasions de mesurer leur évolution au regard de la gouvernance démocratique à laquelle sont sensibles les investisseurs et, enjeu majeur, leur aptitude à mener un développement socio-économique auquel leurs gouvernements respectifs disent vouloir aspirer.

Corruption, armée, religion : ce sont des tendances lourdes qu’il sera utile d’avoir à l’esprit lorsque surviendra l’événement électoral avec son cortège de sondages, de commentaires partisans ou non, de détails personnels à propos des candidats, d’incidents de campagne, etc. 

1- Thaïlande : Élections législatives, mars 2014

FAITS

Ces élections polariseront encore la vie politique thaïlandaise autour de Thaksin Shinawatra. Malgré son exil volontaire, l’ancien Premier ministre déchu, devenu le révélateur emblématique de la division socio-économique du pays depuis une décennie, reste l’acteur masqué de […]

Rémi Perelman, Asie21

Éléments documentaires sur le site Asie21.com (cliquer ici)