Indonésie : menaces sur la lutte anti-corruption

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La commission anti-corruption indonésienne (KPK) a engagé des poursuites à l’encontre de l’ancien Président de la Cour constitutionnelle, pour corruption et blanchiment d’argent. Toutefois, deux projets de loi, actuellement en discussion, pourraient sérieusement menacer le fonctionnement de la KPK s’ils sont adoptés par le parlement du pays.

Description

FAITS

En octobre 2013, la commission indonésienne pour l’éradication de la corruption (Komisi Pemberantasan Korupsi– KPK) avait accusé l’ancien président de la Cour constitutionnelle, le juge Akil Mochtar, de corruption et de blanchiment d’argent. Depuis, elle avait engagé des poursuites à son encontre. En février 2014, le président de la KPK a écrit au président Susilo Bambang Yudhoyono (SBY) et à la Chambre des représentants. Il leur a demandé que les débats actuellement en cours au parlement indonésien sur deux projets de loi visant à réformer le code des affaires criminelles et celui de procédure criminelle, soient arrêtés. Les deux propositions de loi avaient été déposées sur le bureau du parlement indonésien en décembre 2012, par l’administration du Président Yudhoyono. Elles avaient pour objectif de « dépoussiérer » et de réviser les textes de loi existants et jugés surannés. Les parlementaires indonésiens n’ont commencé à débattre de ces projets de loi qu’au début de l’année 2014 mais avec l’intention de les adopter d’ici en octobre prochain. […]

Patrick Hébert, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°72 avril 2014