Bangladesh : encore une fois pris entre Chine et Inde

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Le 29 janvier dernier, le tribunal de Chittagong a condamné à mort 14 des prévenus dans l’affaire de l’importation clandestine d’armes découverte dans cette même ville il y a près de 10 ans, le 2 avril 2004.

Description

FAITS

Le 29 janvier dernier, le tribunal de Chittagong a condamné à mort 14 des prévenus dans l’affaire de l’importation clandestine d’armes découverte dans cette même ville il y a près de 10 ans, le 2 avril 2004. Ce jour-là la police bangladaise a trouvé dans dix camions, qui s’apprêtaient à quitter le port, 830 lance-roquettes, 3 000 roquettes, 27 000 grenades, 6 400 mitraillettes et plus de 11millions de cartouches. Au nombre des condamnés figurent le ministre de l’Industrie de l’époque, Motiur Rahman Nizami (par ailleurs chef du parti islamiste Jamaat-e-Islami), le ministre de l’Intérieur, Lutfuzzaman Babar, et les directeurs de la sécurité intérieure et du renseignement militaire. (propriété asie21). Ces armes de fabrication chinoise étaient destinées à United Liberation Front of Assam (ULFA), un des mouvements séparatistes du nord-est indien, dirigé par Paresh Barua, lequel vit, semble-t-il, en Chine, dans la ville de Ruili 瑞丽 sur la frontière entre le Yunnan chinois et la Birmanie. P. Barua fait partie des 14 condamnés à la pendaison. Il reste qu’il s’agit là d’un jugement de première instance et que les accusés ont la possibilité de faire appel. […]

                                                                           Michel Lummaux, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°71 mars 2014