Mer de Chine du Sud : Le droit ou la guerre

1,00

La volonté des États-Unis d’inclure la Chine dans son partenariat pour une gouvernance globale du monde se heurte à la volonté de la Chine de préserver son autonomie culturelle, géopolitique et économique totale et ceci aux dépens d’une stratégie plus consensuelle qui pourrait lui permettre de devenir un acteur pleinement responsable. Le cas du futur arbitrage par le Tribunal international de la mer des réclamations des Philippines contre les prétentions territoriales de la Chine en mer de Chine du Sud met à jour le refus de Pékin de privilégier le droit international au détriment de ses visées nationalistes autoritaires.

Description

La volonté des États-Unis d’inclure la Chine dans son partenariat pour une gouvernance globale du monde se heurte à la volonté de la Chine de préserver son autonomie culturelle, géopolitique et économique totale et ceci aux dépens d’une stratégie plus consensuelle qui pourrait lui permettre de devenir un acteur pleinement responsable. Le cas du futur arbitrage par le Tribunal international de la mer des réclamations des Philippines contre les prétentions territoriales de la Chine en mer de Chine du Sud met à jour le refus de Pékin de privilégier le droit international au détriment de ses visées nationalistes autoritaires.

FAITS

Le 21 avril 2016, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, lors d’une visite au Vietnam centrée sur les tensions en mer de Chine du Sud, affirmait que « les nombreuses prétentions territoriales de la Chine en mer de Chine du Sud et la militarisation croissante des récifs augmentaient les tensions régionales et soulevaient des questions sérieuses sur les intentions de la Chine ». Or, depuis le dépôt par Pékin de la ligne en neuf (puis dix) traits censée représenter son domaine de souveraineté dans la mer de Chine du Sud en 2009 à la commission de l’ONU sur les limites des plateaux continentaux, ces intentions paraissent assez claires.

Le 22 avril 2016, Daniel R. Russel, le secrétaire général adjoint du bureau du département d’État, chargé des affaires liées à l’Asie de l’Est et aux pays du Pacifique, dans une conférence à l’université de Californie du Sud, […]

Jean-Yves Heurtebise, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°95 mai 2016